France

Assassinat de Samuel Paty : un collégien condamné à six mois de prison ferme

Vendredi 8 décembre, le tribunal pour enfants de Paris a condamné six collégiens impliqués dans l'assassinat du professeur Samuel Paty en 2020, rapporte Franceinfo.

Après deux semaines d'audience, le tribunal pour enfants de Paris a rendu sa décision, ce vendredi 8 décembre. Six collégiens impliqués dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, en 2020, ont été condamnés à des peines allant de 14 mois de prison avec sursis à six mois de prison ferme, relaie Franceinfo.

La peine de prison ferme, aménageable, concerne l'adolescent qui avait désigné l'enseignant en histoire-géographie de 47 ans à son bourreau. Il a été jugé pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées", tout comme quatre autres collégiens de l'époque. Ces derniers ont été condamnés à des peines allant de 14 à 18 mois avec sursis probatoire.

Enfin, le sixième mineur jugé était une adolescente âgée de 13 ans au moment des faits. Elle a comparu pour "dénonciation calomnieuse" et a été condamnée à 18 mois de prison avec sursis probatoire. Elle avait déclaré, à tort, que Samuel Paty avait demandé aux élèves musulmans de sortir de sa classe avant de montrer des caricatures de Mahomet. En réalité, la collégienne n'avait même pas assisté au cours.

"La sanction n'est pas à la hauteur", dénonce l'avocate de la famille de Samuel Paty

Dans son jugement rendu à huis clos, le tribunal pour enfants a déclaré que ces peines avaient été ordonnées au regard "de la gravité des faits", alors que les infractions sont "parfaitement établies", relatent nos confrères. "L'audience a été décevante [...] La sanction n'est pas à la hauteur", a dénoncé dans la foulée Virginie Le Roy, l'avocate de la famille de Samuel Paty. Un autre procès est prévu à la fin de l'année 2024, cette fois pour les huit adultes impliqués dans l'assassinat du professeur.

Le 16 octobre 2020, Samuel Paty avait été poignardé puis décapité près de son collège, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), par un réfugié russe d'origine tchétchène. Le djihadiste de 18 ans avait été abattu dans la foulée par la police. Il reprochait à l'enseignant d'avoir montré des caricatures de Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression.

publié le 8 décembre à 21h20, Cédric Alexis, 6Medias

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