France

Armée : la Journée défense et citoyenneté bientôt "redurcie militairement"

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, souhaite redonner du sens à cette journée obligatoire. Il veut également "moderniser" le recensement pour gonfler le nombre de réservistes.

Tous ceux qui l’ont fait peuvent en témoigner, la Journée défense et citoyenneté, couramment appelée journée d’appel, est un long moment à passer assis sur une chaise, sans grand intérêt de la part des jeunes. Un constat que le ministre des Armées déplore.

Ce vendredi 12 avril, Sébastien Lecornu a annoncé chez nos confrères de LCI que cette journée allait être "remilitarisée". Obligatoire pour tous les jeunes à partir de 16 ans, et ce, depuis la fin du service militaire en 1997, cette journée est devenue un "fourre-tout, où des gens admirables s’engagent pour la faire vivre, mais au fond, elle se démilitarise", estime le ministre, ajoutant vouloir "la redurcir militairement à des fins aussi théoriques : il faut qu’à la fin de cette journée, les jeunes […] aient les idées claires sur notre système de défense et le rudiment de compréhension sur le fonctionnement de l’armée française, sur les grandes opérations auxquelles l'armée française a pu participer ces dernières années".

Le ministre veut aussi s’attaquer au recensement

La Journée défense et citoyenneté n’est pas la seule dans le viseur de Sébastien Lecornu. Il souhaite "moderniser" le recensement afin d’identifier "en continu" les compétences de citoyens "volontaires" susceptibles de renforcer la réserve.

Actuellement, le recensement citoyen est réalisé auprès des militaires dès l’âge de 16 ans. Le ministre a pour ambition de faire "un vrai recensement des compétences, non seulement sur une classe d’âge autour de 16 ans, mais surtout d’avoir, à l’heure du numérique, les moyens de faire un recensement continu régulier dans la population". La population pourrait, sur la base du volontariat, renseigner ses compétences utiles pour appuyer l’armée, comme les soignants par exemple.

Le but est de doubler le nombre de réservistes, actuellement de 40 000, selon la demande d’Emmanuel Macron.

publié le 13 avril à 20h59, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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