Les jeunes Français sont de plus en plus patriotes, affirme une étude
© Roignant/ANDBZ/ABACA - Les 18-25 ans se sentiraient de plus en plus patriotes.
Une étude publiée par des organismes du ministère des Armées et relayée par "Les Échos" fait état d'un "regain de patriotisme" chez les 18-25 ans. Une majorité d'entre eux se dit également prête à s'engager militairement en cas de conflit.
Les Français âgés de 18 à 25 ans seraient de plus en plus patriotes, à en croire une étude publiée vendredi 12 avril par des organismes du ministère des Armées. 57 % d'entre eux seraient prêts à s'engager pour protéger leur pays en cas de conflit, y apprend-on. "Il y a un regain de patriotisme qui répond à un besoin de sens, d'engagement, de se sentir utile", analyse Anne Muxel, directrice de recherche au CNRS et directrice déléguée du centre de recherches politiques Cevipof, dans Les Échos.
"Le sentiment que le conflit entre l'Ukraine et la Russie, aux portes de l'Union européenne, représente un péril tangible est bien présent", poursuit la chercheuse. Il s'agit de la première étude de ce type depuis le début du conflit sur le sol ukrainien. Un jeune sur deux (51 %) serait d'ailleurs d'accord pour s'engager sur place pour la France, rapporte l'étude, qui cite des enquêtes menées en ligne entre juin et décembre 2023 auprès de 2 301 jeunes, avant qu'Emmanuel Macron n'émette l'hypothèse, fin février, de l'envoi de troupes occidentales en Ukraine.
Les femmes moins enclines à s'engager
31 % des jeunes interrogés se disent favorables à cette option, contre 17 % des 50 ans et plus. 69 % des 18-25 ans redoutent par ailleurs un conflit nucléaire, et l'usage de l'arme nucléaire n'est pas exclu pour 49 % des enquêtés en cas de conflit majeur. Sur la possibilité d'"instaurer à nouveau un service militaire obligatoire", ils sont 62 % à y voir une "bonne chose".
Des chiffres dont l'armée peut se satisfaire, puisque 56 % des jeunes pourraient "éventuellement envisager" une carrière dans les armées, d'après cette étude réalisée pour l'Institut de recherche stratégique de l'école militaire (IRSEM) et la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS). À noter tout de même un rapport beaucoup plus distant à l'engagement militaire chez les femmes.
publié le 13 avril à 12h35, Emmanuel Davila, 6Medias