Vos médicaments bientôt plus chers ? Le coût de la franchise médicale devrait doubler en 2024
© ANDBZ/ABACA - En quête de recettes, l'État pourrait récupérer un demi-milliard d'euros grâce à l'augmentation de la franchise médicale
Fixé à 50 centimes, le reste à charge d’un patient lors de l’achat d’un médicament remboursé devrait grimper à un euro à partir du 1er janvier 2024, selon une information de BFMTV. Ce qui permettrait à l’État de toucher plus d’un demi-milliard d’euros.
La facture reçue chez les pharmaciens va grimper l’année prochaine. La franchise médicale, le reste à charge d’un patient lorsqu’il acquiert un médicament, devrait doubler à partir du 1er janvier 2024, selon des informations de BFMTV, confirmées par Le Parisien mardi 26 septembre. Le tarif passera de 50 centimes à un euro. La mesure s’inscrira dans le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PFLFSS).
Toutes les catégories ne seront pas concernées par ce relèvement. En seront affranchis les mineurs, les ayants-droit de l’Aide médicale d’État (AME) ou de la Complémentaire santé solidaire (CSS) et les femmes enceintes du 1er jour du sixième mois de grossesse jusqu’au 12e jour après l’accouchement. Par ailleurs, un plafond sera fixé à 50 euros par patient chaque année.
Pas d’augmentation depuis quinze ans
Depuis plusieurs mois, le gouvernement prépare le terrain. Début septembre, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait invoqué sur BFMTV le « principe de responsabilité » pour justifier cette hausse de la franchise médicale. En revanche, il avait réfuté les termes « d’impôt » et « de taxe ». Selon Bercy, le reste à charge des patients sur les médicaments remboursés n’a pas augmenté depuis 2008.
Mais la mesure n’en demeure pas moins décriée. Mardi, Gérard Raymond, le président de la France Assos, la principale fédération des associations de patients, a évoqué une « double peine » : « être malade, et devoir payer pour avoir ses médicaments ». Selon les estimations du ministère des Finances, le gain espéré à la faveur de ce doublement est estimé à 600 millions d’euros, soit moins de 10 % du déficit de l’Assurance-maladie, qui s’élevait à 7 milliards d’euros en 2022.
publié le 26 septembre à 14h30, Antoine Grotteria avec 6Medias