La question du jour :

Sécurité sociale : les personnes en bonne santé doivent-elles contribuer davantage ?

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Sécurité sociale : les personnes en bonne santé doivent-elles contribuer davantage ?

Invité dans la matinale de RTL, mardi 26 février, le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a laissé entendre que les personnes en bonne santé, qui abusent du système français et des médicaments en partie ou totalement remboursés par la Sécurité sociale, pourraient "contribuer davantage" à l'avenir, dans le but de réaliser des économies sans augmenter les impôts. Considérez-vous cette proposition comme une bonne idée ?

À l'heure où le déficit public s'établit à 5,5% du PIB, soit un montant de 154 milliards d’euros, le gouvernement est plus que jamais à la recherche de solutions pour soulager les finances publiques. Invité de RTL, mardi 26 mars, le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a martelé que l'exécutif n'envisageait pas d'augmentation d'impôts mais que les Français allaient devoir faire preuve de "prise de conscience collective" pour réaliser des économies et faire repasser le déficit public en dessous de la barre des 3%, à l'horizon 2027.

Parmi les moyens mis en place par Bruno Le Maire figure notamment le doublement de la franchise médicale, qui est passée de 50 centimes à un euro, et qui a déjà rapporté plus d'un milliard d'euros à l'État. Mais le locataire de Bercy voit plus loin et estime que d'autres économies peuvent être réalisées grâce au secteur médical. "Le médicament, ça ne peut pas être open bar. Vous voyez tous les médicaments que vous accumulez dans votre pharmacie, ça a un coût, c'est vous qui payez, c'est le contribuable qui paye", a ainsi souligné Bruno Le Maire sur RTL.

Les abus directement visés par Bruno Le Maire

Si le membre du gouvernement a tenu à rassurer les Français en affirmant que "les personnes (qui) sont gravement malades" ne seront en aucun cas moins bien remboursées à l'avenir, il a toutefois laissé entendre que les personnes abusant des soins pourraient être amenées à devoir "contribuer davantage". Bruno Le Maire estime qu'il est légitime que le portefeuille de "la personne en bonne santé, qui consomme des médicaments ou qui fait beaucoup d'analyses médicales", soit davantage touché que celui d'un Français qui n'abuse pas des avantages de la Sécurité sociale. Cette mesure vous paraît-elle justifiée si elle venait à entrer en vigueur ?

publié le 27 mars à 07h00, Quentin Marchal, 6Medias

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