Politique

Malgré un déficit public qui dérape à 5,5 % du PIB, Bruno Le Maire rejette une hausse des impôts

© Capture d'écran RTL - Bruno Le Maire était invité sur RTL, mardi 26 mars.

Le gouvernement tablait sur un déficit public de 4,9%. Selon l’Insee, mardi 26 mars, il s'établit à 5,5% du PIB, soit un montant de 154 milliards d’euros. Sur RTL, Bruno Le Maire assure que la réalisation d’économies est possible sans augmenter les impôts.

Le dérapage n’a pas été contrôlé. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques, le déficit public a atteint 5,5 % du PIB en 2023, ce qui équivaut à 154 milliards d’euros, selon les chiffres officiels dévoilés mardi 26 mars. Ce montant dépasse largement les 4,9 % prévus par le gouvernement. En 2022, il était de 4,8%. La dette publique française atteint quant à elle 110,6 % du PIB fin 2023, chiffre l’Insee. Un résultat meilleur qu’en 2022, où elle était de 111,9%. Mais, là encore, le gouvernement pensait faire mieux puisqu’il tablait sur 109,7 %.

Sur RTL, dans la foulée, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a une fois encore assuré que le gouvernement n’allait pas augmenter les impôts, malgré ces dérapages. "On peut parfaitement faire des économies dans les dépenses publiques sans aller piocher dans les poches des Français. Je reste totalement opposé à toute augmentation d'impôts sur nos compatriotes", a-t-il martelé.

"Le médicament, ça ne peut pas être open bar"

Par ailleurs, celui-ci a confirmé sa détermination à repasser sous les 3 % de PIB en 2027. “Ça va demander des efforts supplémentaires”, a souligné le ministre. Pour rétablir les finances de l’Etat, il a appelé à “une prise de conscience collective”, car “tout ne peut pas reposer que sur les dépenses de l'Etat”. Aussi, il a évoqué l’instauration d’un “débat collectif” pour “trancher” sur les moyens de réaliser des économies. Pour y parvenir, Bruno Le Maire a déjà augmenté la franchise des médicaments, a-t-il rappelé. Celle-ci est passée de 50 centimes à 1 euro.

Un choix qui équivaut, selon lui, a dire : "Le médicament, ça ne peut pas être open bar. Vous voyez tous les médicaments que vous accumulez dans votre pharmacie, ça a un coût, c'est vous qui payez, c'est le contribuable qui paye". Se voulant rassurant, le patron de Bercy a affirmé sur RTL ne pas vouloir moins bien rembourser "les personnes (qui) sont gravement malades". En revanche, il se dit favorable à l'idée de demander à "la personne en bonne santé, qui consomme des médicaments ou qui fait beaucoup d'analyses médicales" de "contribuer davantage". Ainsi, le doublement de la franchise médicale a rapporté plus d'un milliard d'euros à l'Etat, a précisé le ministre.

publié le 26 mars à 08h27, Cathy Gerig, 6Medias

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