Santé : il est désormais possible d’ouvrir des pharmacies dans les petites communes
© Escoffier Florian/ABACA/Photo d'illustration
Depuis le décret du dimanche 7 juillet, une pharmacie peut ouvrir dans une commune de moins de 2 500 habitants, sous réserve de l’autorisation de l’Agence régionale de santé (ARS). Un assouplissement des règles accueilli à bras ouverts par les résidents des communes rurales souvent privés d’officines.
C’est une excellente nouvelle pour les habitants des communes rurales. Grâce au décret du dimanche 7 juillet, passé sous les radars avec les élections législatives, il est plus facile d’ouvrir une pharmacie dans les communes de moins de 2 500 habitants, explique Le Parisien vendredi 23 août.
Avant cette ordonnance du Président de la République "relative à l’adaptation des conditions de création, transfert, regroupement et cession des officines de pharmacie" et publiée au Journal officiel le 4 janvier 2018, les conditions d’ouverture des officines étaient beaucoup plus strictes. En effet, il était interdit d’ouvrir une pharmacie dans une commune de moins de 2 500 habitants. Marianne Margaté (PCF), sénatrice depuis septembre 2023 en Seine-et-Marne, avait fait de la publication de ce décret son premier combat. "Et ça a pris dix mois !", s’exclame-t-elle au quotidien. Auprès d’Actu.fr vendredi 15 août, elle expliquait : "l’accès aux médicaments est un droit fondamental. En Seine-et-Marne comme partout en France, chaque habitant doit pouvoir se soigner facilement. Il faut désormais que cette nouvelle législation soit appliquée immédiatement et partout".
Une décision qui ne fait pas que des heureux
L’ouverture désormais possible des pharmacies dans les petites communes ne réjouit pas tout le monde. "Ajouter une officine, c’est précariser celles alentour. C’est en ouvrir une pour voir en fermer une suivante, ça ne peut pas marcher", constate Karen Toulet, pharmacienne à Villeneuve-sur-Bellot (Seine-et-Marne), au Parisien. Mais pour Lucie Bourdy-Dubois, membre de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), qui a participé à l’élaboration du texte, il n’a pas vocation à "déshabiller Pierre pour habiller Paul". Et d’ajouter : "nous allons travailler main dans la main avec l’ARS de chaque région pour nous assurer que l’évolution de la carte des officines ne porte pas préjudice aux pharmacies déjà présentes sur le territoire".
publié le 23 août à 17h43, Capucine Trollion, 6Medias