Les hôpitaux publics demandent au Gouvernement d’augmenter "significativement" leurs tarifs
© Moritz Thibaud/ABACA/Photo d'illustration - Les urgences sur CHU de Bordeaux (photo d'illustration)
Vendredi 1er mars, les hôpitaux publics demandent au Gouvernement une augmentation significative de leurs tarifs d’hospitalisation. Actuellement, ces derniers "ne correspondent plus à la réalité des coûts de prise en charge", déplore la Fédération hospitalière de France (FHF, hôpitaux publics).
Les hôpitaux publics se mobilisent vendredi 1er mars. Ils appellent le Gouvernement à augmenter significativement leurs tarifs d’hospitalisation qu’ils estiment "obsolètes", à cause notamment de l’inflation, explique Le Parisien. Les tarifs actuels "ne correspondent plus à la réalité des coûts de prise en charge" et "ne permettent plus de financer l’activité réelle des hôpitaux", signale la Fédération hospitalière de France (FHF, hôpitaux publics).
Les tarifs actuels sont ainsi insuffisants pour les prises en charge lourdes et les hospitalisations complètes. Tout cela dans un contexte de crise puisque les hôpitaux publics sont touchés par un "déficit historique", indique Le Parisien. "Même les établissements disposant d’une activité dynamique connaissent une dégradation de leur situation financière", constate la FHF. Au total, le déficit cumulé des hôpitaux publics a atteint 1,6 milliard d’euros en 2023. Il a "doublé entre 2019 et 2022", ajoute la FHF.
Comment le Gouvernement peut-il agir ?
Comme ils le font chaque année, les pouvoirs publics vont rendre leurs arbitrages sur l’évolution 2024 des tarifs d’hospitalisation pris en charge par l’Assurance maladie. La FHF souhaite que le Gouvernement soutienne "tout particulièrement" les spécialités qui gèrent les cas lourds et difficiles : "la médecine en hospitalisation complète, la chirurgie lourde, les soins critiques et la réanimation". Il y a aussi une "urgence" : résoudre "la dette de santé publique", car entre le début de la crise de coronavirus en 2020 et la fin 2023, "3,5 millions de séjours hospitaliers en médecine et en chirurgie n’ont pas été réalisés", précise la FHF.
publié le 1 mars à 15h25, Capucine Trollion, 6Medias