Société

Botulisme en France : de nouveaux cas sont-ils à craindre ? La mise au point des autorités

Après la mort d’une femme et l’intoxication de plusieurs autres personnes à la toxine botulique à Bordeaux, d’autres clients du restaurant impliqué pourraient être concernés. Ils doivent être retrouvés au plus vite afin d’être pris en charge, indique BFMTV.

Le temps presse à mesure que l’inquiétude grandit. Alors qu’une personne est morte et que dix autres ont été hospitalisées à la suite d’une contamination à la toxine botulique, après avoir mangé des sardines artisanales en bocal dans un restaurant bordelais la semaine dernière, ce sont en tout vingt-cinq clients de l’établissement qui pourraient être concernés par la maladie, indique BFMTV, jeudi 14 septembre.

Mais la tâche s’avère ardue, d'autant plus que certains clients seraient étrangers. Des cas de botulisme ont notamment été recensés en Espagne et en Allemagne, souligne la chaîne d’information en continu. "L’enjeu aujourd’hui est de pouvoir faire le lien entre les bocaux et les personnes malades. Celles qui sont hospitalisées et celles que l’on n'a pas encore identifiées et qu’on doit absolument contacter", a déclaré Thierry Touzet, membre de la direction départementale de la protection des populations de Gironde.

Un diagnostic pas toujours évident

Pour y parvenir, les services de santé procèdent de deux manières, selon Benoît Elleboode, directeur général de l’ARS Nouvelle-Aquitaine. D’abord, en tentant de retrouver les noms des clients grâce aux carnets de réservation ou aux paiements par carte bancaire en contactant les banques. "En parallèle de ces recherches, le ministère de la Santé a envoyé un message à l’ensemble des professionnels et établissements de santé pour les prévenir qu’il y avait des cas de botulisme", a-t-il ajouté.

Concernant les symptômes, Benoît Elleboode a expliqué qu’ils pouvaient aller des nausées aux vomissements, mais surtout comprendre des paralysies musculaires "pouvant provoquer la diplopie", soit le fait de voir double. "Ce n’est pas toujours facile à diagnostiquer, d’autres maladies peuvent provoquer ces troubles, d’où la nécessité d’alerter les professionnels de santé pour qu’ils puissent porter une attention particulière à ces symptômes", a-t-il précisé. Alors que l'antitoxine doit être administrée le plus tôt possible, la durée d'incubation de la toxine en question se situe entre trois heures et huit jours.

publié le 14 septembre à 10h25, Théo Rampazzo, 6Medias

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