France

Botulisme en France : un mort, une dizaine de cas recensés... ce que l'on sait

© Google street view - L'épidémie de botulisme qui a débuté à Bordeaux a fait un mort.

Après avoir mangé dans le même restaurant bordelais, plusieurs personnes ont été hospitalisées à Bordeaux et en Ile-de-France pour une intoxication à la toxine botulique, d’après Le Parisien et BFMTV. Au total, une dizaine de cas auraient pour l'heure été recensés en France. Une personne est morte mardi 12 septembre au soir en Ile-de-France.

Il y a désormais une dizaine de cas de botulisme identifiés en France, tous liés à un établissement de restauration bordelais. Ce mercredi 13 septembre, les autorités sanitaires ont fait le point sur la situation. Depuis ce week-end, le nombre de cas ne fait qu'augmenter. Le premier s'est présenté au CHU de Bordeaux samedi. Depuis, entre 11 et 12 personnes seraient concernées, selon les informations de BFMTV et Le Parisien. La patiente décédée en Île-de-France est une femme de 32 ans, de passage à Bordeaux avec son compagnon. Ce dernier se trouve en soins intensifs.

Selon les informations de Sud-Ouest, les autorités sanitaires chercheraient à savoir si la jeune femme décédée s'est présentée dans plusieurs hôpitaux au cours du week-end, à Paris et Bordeaux, sans que la maladie ne soit décelée. Plusieurs sources affirment que la patiente présentait "un tableau clinique atypique", pas forcément annonciateur d'une infection à la toxine botulique.

Au total, huit personnes sont toujours hospitalisées entre les régions bordelaise et francilienne, dont cinq en réanimation. Une personne a priori contaminée serait retournée à l'étranger. Médecin réanimateur au CHU Pellegrin, Benjamin Clouzeau fait état auprès du Parisien d'un "nouveau cas" qui aurait été signalé en Espagne mais qui reste lié au foyer initial détecté à Bordeaux.

Tous ces malades auraient été intoxiqués à la toxine botulique, selon les informations initiales de Sud-Ouest. Ces intoxications seraient dues à la présence d’une bactérie, présente de façon générale uniquement dans des boîtes de conserve. Avant d’avoir les premiers symptômes, les personnes hospitalisées ont toutes mangé dans le même restaurant en centre-ville de Bordeaux, le Tchin-Tchin Wine Bar. Elles sont de nationalité française, américaine, allemande et canadienne. Parmi les symptômes, on observe la paralysie des muscles, des difficultés à déglutir ou à respirer.

Une cellule de crise ouverte au CHU

Une cellule de crise a été ouverte au sein du centre hospitalier bordelais, bien que les intoxications à la toxine botulique restent très rares. Mais lorsqu’elles surviennent, une prise en charge immédiate est requise. Quant au gérant du restaurant, il a signifié auprès de Sud-Ouest que des prélèvements avaient été effectués par les inspecteurs de l’ARS. "Je reconnais que j’avais un lot de sardines stérilisées et qu’à l’ouverture j’ai dû en jeter certaines qui avaient une forte odeur. D’autres paraissaient saines et ont été servies aux clients", a-t-il confié. En attendant que la lumière soit faite sur cette affaire, le restaurant, qui était toujours ouvert ce lundi soir, ne pouvait plus servir de plats réalisés grâce à des aliments mis en conserve.

publié le 13 septembre à 22h00, Alexis Fargeaudoux, Inès Cussac 6Médias

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