Société

Bientôt un vaccin "personnalisé" contre la récidive du cancer ?

Conçu avec l’aide de l’intelligence artificielle, un vaccin contre la récidive de cancers ORL donne des premiers "résultats encourageants", relate BFMTV.

L’espoir est de mise : un vaccin empêchant les récidives de certains cancers est en développement et s’avère prometteur, voire historique. La biotech française Transgene a mis au point un vaccin destiné à éviter les rechutes des cancers de la sphère ORL. Pour y parvenir, elle s’est appuyée sur des outils d’intelligence artificielle, précise BFMTV. Alors que les premiers résultats cliniques obtenus sont décrits comme étant encourageants", de nouvelles données seront présentées aux États-Unis, mercredi 10 avril. "L’immunothérapie a un impact limité chez les patients atteints de cancers ORL pour qui malheureusement les risques de rechute sont élevés", commente l'Institut Curie, dans un communiqué.

Fait sur mesure, le vaccin est ainsi adapté à la tumeur des patients. Pour le moment, une trentaine de mutations ont été identifiées. Ce sont elles qui permettent de créer un traitement spécifique. "C'est un vaccin thérapeutique, qui vise à éduquer le système immunitaire pour qu’il tue les cellules tumorales qui sont disséminées dans le corps, pour prévenir la récidive", détaille Olivier Lantz, chef du laboratoire Immunologie Clinique à l’Institut Curie.

Plusieurs injections

Pour parvenir à un tel résultat, le vaccin est injecté à plusieurs reprises. "Les patients sont vaccinés toutes les semaines pendant six semaines, puis toutes les trois semaines pendant un an", précise Olivier Lantz à la chaîne d’information en continu. Les effets se voient “à l'issue de la période de six semaines” et “cette réponse se maintient au cours du temps", ajoute-t-il. Pour le chef de laboratoire, le “moment historique".

Les patients qui participent aux tests sont tous à haut risque de rechute, malgré un premier traitement. Mais depuis les injections et un suivi de 19 mois, aucun d’entre eux n’a rechuté. Toutefois les tests de médicaments sont longs. Une deuxième phase de tests devrait commencer dans les prochaines semaines. Il faudra donc encore patienter un long moment avant la mise sur le marché du vaccin, qui, à terme, pourrait être adapté à d'autres cancers.

publié le 10 avril à 08h32, Cathy Gerig, 6Medias

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