Un homme en cellule de dégrisement brutalisé par un policier, une enquête ouverte
© Capture d'écran La Dépêche du Midi - Les images de la violentes agression subie par un individu au commissariat de Auch, en août 2022.
En août 2022, un individu placé en cellule de dégrisement au commissariat de Auch (Gers) a été roué de coups par un agent, selon La Dépêche du Midi. Un an et demi après les faits, une enquête préliminaire est toujours en cours. Le policier est visé par une procédure disciplinaire.
Une vidéo violente susceptible d’heurter la sensibilité. En août 2022, un homme placé en cellule de dégrisement au commissariat de Auch, dans le Gers, a été molesté par un policier, selon des informations révélées par La Dépêche du Midi, qui diffuse des images du déferlement de coups vendredi 26 avril. Près d’un et demi après les faits, une enquête préliminaire est toujours en cours pour déterminer les circonstances de ce passage à tabac filmé par une caméra de vidéosurveillance.
L’affaire éclate dans la nuit du 27 au 28 août 2022. Un homme éméché est interpellé par la police nationale après des signalements pour tapage nocturne. Cet individu, décrit comme « vulnérable psychologiquement et physiquement » par son avocate, Me Vasquez, rejoint une cellule de dégrisement. Vers 3 heures du matin, un policier ouvre la porte de la geôle, avant d’être poussé par l’individu en état d’ébriété.
Un passage à tabac d’une vingtaine de secondes
Selon les images captées par les caméras du commissariat, l’agent se précipite alors vers l’homme seulement vêtu d’un maillot pour lui asséner de violents coups de poing et coups de pied durant une vingtaine de secondes. Blessé, la victime est transportée au CHU de Toulouse (Haute-Garonne). Les médecins lui prescrivent dix jours d'interruption de travail.
Interrogée par La Dépêche du Midi, l’avocate du plaignant, Me Vasquet, déplore que "la plainte (soit) au point mort", malgré ses relances auprès du parquet. De son côté, l’agent à l’origine de cette agression a quitté le commissariat de Auch. Il est également visé par une procédure disciplinaire que devra arbitrer la direction générale de la police nationale (DGPN). En attendant, le policier a été désarmé conformément à son souhait.
publié le 27 avril à 08h50, Antoine Grotteria, 6Medias