Faits divers

Handicapé, il ne trouve pas de médecin traitant : « Je ne vais plus me soigner »

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À Saint-Alban-du-Rhône (Isère), Ludovic Jourdain, 47 ans, risque de se retrouver sans suivi médical après le départ en retraite de son médecin traitant. Cet homme en situation de handicap lance un appel à l'aide face à l'urgence de sa situation, informations relayées par France Bleu.

Ludovic Jourdain, atteint de spina bifida et d'hydrocéphalie, est confronté à une situation dramatique. Ces maladies affectant son cerveau et sa moelle épinière l’obligent à vivre en fauteuil roulant et à dépendre d’un suivi médical rigoureux. Or, à compter du 31 décembre, il ne disposera plus de médecin traitant, son praticien de longue date ayant annoncé son départ en retraite, confirme France Bleu.

Depuis six mois, Ludovic a multiplié les démarches pour trouver un remplaçant, mais sans succès. Il a tenté de s'inscrire sur la liste d’attente du pôle médical de Saint-Alban-du-Rhône, qui compte pourtant quatre généralistes, mais s'est vu refuser cette possibilité. « J’ai appelé partout autour, à Maclas, à Limony, mais on me dit toujours qu’ils ne prennent personne », explique-t-il, découragé.

Des conséquences graves pour sa santé, il appel à l'aide

Sans médecin traitant, les conséquences sur son quotidien sont déjà palpables. « Je ne fais plus mes examens, je ne vais plus en taxi parce que je n’ai plus de bon de transport », confie Ludovic, désemparé. Cette absence de suivi médical menace non seulement sa santé physique, mais aussi son équilibre psychologique.

Les solutions alternatives semblent hors de portée pour lui. Contrairement à une personne valide, Ludovic ne peut parcourir de longues distances pour consulter un médecin ou d'autres professionnels de santé comme des kinésithérapeutes ou des infirmières. « Moi, qui ai besoin de quelqu’un pratiquement H24, je fais comment ? » interroge-t-il.

Face à l'urgence de la situation, Ludovic a sollicité l'Agence régionale de santé (ARS), mais il affirme n'avoir reçu aucune réponse concrète. Si aucune solution n’est trouvée d'ici le 1er janvier, il envisage une action extrême pour faire entendre sa voix : entamer une grève de la faim. Ludovic Jourdain espère que son cri d’alarme réveillera les autorités pour qu’elles prennent des mesures adaptées à son cas et à celui de milliers d’autres.

publié le 24 novembre à 13h20, Orane Guisset, 6médias

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