“On a vécu l’enfer” : des trains de nuit Paris-Aurillac infestés de punaises de lit, des passagères racontent
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Quatre voyageuses, parties les 12 et 13 août derniers à Aurillac depuis Paris, sont arrivées à destination avec des punaises de lit. S’en sont suivis plusieurs mois d’enfer pour tenter de se débarrasser de ces parasites.
Un voyage qui a viré au cauchemar. Les 12 et 13 août derniers, quatre voyageuses ont pris des trains de nuit au départ de Paris et à destination d’Aurillac. Des trains qui se sont avérés être infestés de punaises de lit. Dans la nuit du 12 août, l’une des passagères s’est réveillée avec une punaise gorgée de sang sur elle. Elle a raconté à Actu Paris, ce jeudi 28 novembre, avoir immédiatement signalé l’incident à un membre de l’équipage, puis à un agent à la gare d’Aurillac.
La jeune femme a également prévenu ses trois amies, qui prenaient le même train la nuit du 13 août. Elles ont tenté de se protéger avec des huiles essentielles, des sacs poubelles ou encore des emballages plastiques, en vain. À peine arrivées à Aurillac, elles ont retrouvé des punaises de lit dans leurs affaires. L’une d’elles explique à nos confrères avoir été piquée plus de 170 fois.
“J'avais l'impression d'en voir partout”
De retour à Paris, les quatre amies se rendent compte que les parasites les ont suivies jusqu’à chez elles. Vêtements en quarantaine, nettoyage à la vapeur, désinfection de leur appartement… “On a vécu l’enfer”, confie le compagnon de l’une d’entre elles, qui a subi les conséquences de ce voyage à son insu.
Une des jeunes femmes a même décrit avoir développé “des sortes de TOC” après cela. “J'avais des crises d'anxiété en allant me coucher. J'étais irritée au travail. J'avais l'impression d'en voir partout”, a-t-elle partagé. Une autre parle d’un “traumatisme”.
Chaque wagon suspect “obligatoirement retiré”, selon la SNCF
Les voyageuses ont fait des réclamations auprès de la SNCF, mais cela n’a rien donné. Elles n’ont obtenu qu’une excuse pour “les désagréments rencontrés”, assortie d’un bon d’achat d’une valeur de cinq euros. Contactée par Actu Paris, l’entreprise ferroviaire a expliqué que sa réglementation ne lui donnait pas le droit de communiquer sur ces voyages.
La SNCF a cependant indiqué avoir eu “moins de cinq signalements [pour punaises de lit]” en 2024 “sur le parc de 129 voitures de nuit”. Elle a également assuré que chaque wagon suspect était “obligatoirement retiré pour traitement et les voyageurs replacés dans la mesure du possible”.
publié le 28 novembre à 12h04, Lila Bruandet, 6Medias