Seine-Saint-Denis : après la mort d’un homme interpellé à Montfermeil, le parquet ouvre une information judiciaire
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Vendredi 5 janvier, un homme est mort à l’hôpital après avoir été interpellé par la police, qui s’est servie de son pistolet à impulsion électrique. Une semaine plus tard, le parquet de Bobigny a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire, rapporte Le Parisien.
Il y a une semaine, un homme mourrait à à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, après avoir été interpellé par les forces de l’ordre la nuit précédente. Alcoolisé et violent, il refusait de sortir d’une épicerie de Montfermeil, en Seine-Saint-Denis. La police était donc intervenue sur place, mais n’arrivant pas à canaliser le fauteur de troubles, avait eu recours à un pistolet à impulsion électrique, rappelle Le Parisien. Ce sont en tout douze décharges que la victime, âgée de 30 ans, aurait subies, alors que six policiers auraient eu recours à leur arme incapacitante.
Alors qu’une autopsie a eu lieu, lundi 8 janvier, pour déterminer les causes exactes de la mort, le parquet de Bobigny a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire "contre X pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions", détaille le quotidien francilien.
"Rechercher si un lien de causalité peut être établi"
Selon les résultats de cette autopsie, il s’agirait d’"un décès secondaire à une défaillance cardiorespiratoire dans un contexte de prise en charge réanimatoire à la suite d’un arrêt cardiocirculatoire au décours d’une interpellation avec usage de pistolet à impulsion électrique et contention". Éric Mathais, le procureur de la République de Bobigny, a quant à lui déclaré que "les investigations s’attacheront à rechercher si un lien de causalité peut être établi entre les usages répétés de pistolet à impulsion électrique, les moyens qui ont été utilisés pour l’interpellation et le décès intervenu", ajoute Le Parisien.
Avant d’être secouru par "un pompier, appelé initialement pour le policier blessé" alors qu’il se trouvait en détresse respiratoires, l’homme avait effectivement mordu le doit d’un policier jusqu’au sang, "tenait des propos incohérents puis menaçants", selon les policiers, et "buvait de l’alcool directement à la bouteille". L'IGPN avait également été saisie.
publié le 13 janvier à 12h05, Théo Rampazzo, 6Medias