"Je vis un enfer" : le témoignage poignant de la mère de Lindsay, victime de harcèlement scolaire
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Le 12 mai dernier, Lindsay, une adolescente de 13 ans vivant dans le Pas-de-Calais, s’est donnée la mort après avoir souffert de harcèlement en milieu scolaire durant plusieurs mois. Jeudi 25 mai, sa mère, Betty, a fait part de son désarroi à RTL.
Comment peut-on survivre à la mort de son enfant ? Cette question, Betty, la mère de Lindsay, adolescente de 13 ans victimes de harcèlement scolaire qui a mis fin à ses jours le 12 mai, se la pose tous les jours. “On ne vit plus depuis le 12 mai”, a-t-elle confié à RTL. Elle raconte le calvaire dont a été victime sa fille, harcelée dès la rentrée, en septembre dans son collège de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, à travers "des insultes à répétition".
"J'étais très proche de Lindsay donc elle ne me cachait rien. Elle me disait qu'elle n'en pouvait plus. La seule chose qu'on a su me répondre c'était de punir ma fille des réseaux et de lui prendre son téléphone", se souvient-elle. Bonne élève, les notes de Lindsay chutent au courant du mois de février avant de finalement remonter. Persécutée par plusieurs filles de son collège, l’enfant avait du mal à communiquer avec sa mère avant de se donner la mort.
“Je ne vais pas vous mentir, je suis anéantie”
“La dernière semaine, Lindsay était dans sa bulle, en colère. Elle en voulait au monde entier, elle ne voulait plus trop nous parler. Même avec moi elle était très en colère, je ne comprenais pas", dit Betty. Comme la mère de famille, les deux jeunes frères de Lindsay, de 4 et 9 ans, sont aussi perdus. "Lindsay pour son petit frère c'est la petite étoile. Pour Alessio, c'est très compliqué. Il a 9 ans, il a du mal, il comprend vraiment les choses", poursuit-elle. “Je ne vais pas vous mentir, je suis anéantie. Je vis un enfer, c'est horrible. Je suis en colère, je ressens de la tristesse, tout se mélange", conclut la mère de Lindsay.
Depuis février 2022, les peines en cas de harcèlement scolaire ont été alourdies. Elles peuvent aller jusqu’à dix ans de prison et 150 000 euros d'amende lorsque les faits ont conduit la victime à se suicider ou à tenter de le faire. En cas de détresse, si vous avez des pensées suicidaires ou voulez aider une personne en souffrance, vous pouvez contacter le 31 14, numéro national de prévention du suicide.
publié le 25 mai à 19h22, Orange avec 6Medias