Faits divers

Féminicide en Seine-et-Marne: une femme tuée par son conjoint qui tente de se pendre

Une femme de nationalité brésilienne a été tuée à coups de couteau par son conjoint, qui a ensuite tenté de se donner la mort par pendaison à leur domicile

© Bertrand GUAY, AFP - Une femme de nationalité brésilienne a été tuée à coups de couteau par son conjoint, qui a ensuite tenté de se donner la mort par pendaison à leur domicile

Une femme de nationalité brésilienne a été tuée à coups de couteau à Emerainville (Seine-et-Marne) et le "principal suspect" est son conjoint qui a ensuite tenté de se suicider à leur domicile, où se trouvaient deux de leurs enfants, a indiqué le procureur de Meaux.

Trois mois plus tôt, l'homme avait été interpellé en flagrant délit de violences par conjoint.

"A 5H35, les services de police du commissariat de Torcy étaient amenés à constater le décès, à son domicile, d’une femme de nationalité brésilienne née en 1983", a indiqué le procureur Jean-Baptiste Bladier dans un communiqué. "Le décès était manifestement consécutif à de multiples coups de couteau", a-t-il précisé, dans l'attente des résultats de l'autopsie réalisée dans les prochains jours par l’institut médico-légal de Paris.

L’alerte a été donnée par l’un des trois enfants de la défunte, un garçon de 17 ans.

"Il expliquait que son père, un ressortissant brésilien né en 1980, avait porté des coups de couteau à sa mère. Lui-même avait été blessé en tentant de s’interposer entre ses parents", a relaté le procureur.

Un autre enfant du couple était présent au domicile. Ce garçon de 14 ans n’a pas été blessé, selon la même source.

Les deux mineurs ont été hospitalisés. "Selon les ressources familiales disponibles, le parquet de Meaux, délivrera une ordonnance de placement provisoire afin de les confier à l'Aide sociale à l’enfance", a indiqué le procureur.

Le drame s'est produit à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Paris. Le service interdépartemental de police judiciaire de Seine-et-Marne est chargé de l'enquête.

A leur arrivée, "les services de police découvraient le père de famille – et principal suspect – pendu dans la cave". Il a été hospitalisé et "son pronostic vital reste engagé à cette heure", a indiqué le procureur à la mi-journée.

Le casier judiciaire de cet homme ne porte mention d'aucune condamnation. "Toutefois, le 25 juillet 2024, il avait été interpellé en flagrant délit et placé en garde à vue pour des faits de violences sans incapacité totale de travail par conjoint", indique M. Bladier. "En considération des faits et de l’absence d’antécédents judiciaires du mis en cause, le parquet de Meaux avait ordonné une réponse pénale sous la forme d’une composition pénale".

Cette mesure alternative aux poursuites permet de juger rapidement une personne à condition qu'elle reconnaisse les faits reprochés. Elle exécute la mesure proposée, sanction pénale ou mesure de réparation, et évite ainsi un procès pénal.

Ce drame survient après deux féminicides en moins d'une semaine en France.

En Normandie, un jeune homme a été interpellé après le meurtre à Rouen de son ex-petite amie, âgée de 17 ans, le 20 octobre. Le même jour, à la Réunion, une femme de 34 ans a été mortellement poignardée et son ex-conjoint est suspecté de l'avoir tuée avant de tenter de se suicider.

Le ministère de la Justice a dénombré 94 féminicides en 2023, contre 118 en 2022.

publié le 24 octobre à 14h13, AFP

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