Faits divers

Drame de Millas : les enfants appelés à la barre, la conductrice du bus évacuée en larmes

© Cnews

Le jugement en appel de la conductrice du bus entré en collision avec un train sur un passage à niveau à Millas se poursuit, mercredi 9 octobre 2024. En larmes, elle a dû être évacuée à la mi-journée, alors que des enfants rescapés témoignaient à la barre.

Un procès attendu. Le drame de Millas a commencé son deuxième acte judiciaire. La conductrice du bus qui a percuté un train en 2017 est jugée en appel à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Mercredi 9 octobre, elle a dû être évacuée de la salle d’audience à la mi-journée, par les secours, nous fait savoir L’Indépendant. Et pour cause, la première partie de journée a été particulièrement chargée en émotion. Quatre des enfants présents dans le bus le jour de l’accident étaient appelés à témoigner à la barre. Pour rappel, six de leurs camarades ont été tués lors du choc entre le bus scolaire et un train sur un passage à niveau. 17 autres élèves avaient été blessés.

Les témoins remettent sérieusement en cause la version de la conductrice, Nadine Oliveira, rapporte L’Indépendant. Enzo est l’un d’entre eux. Lors du malheureux événement, il faisait un tour de magie à l’une de ses camarades, décédée ce jour-là. "C’est en entendant le bruit du klaxon du train que j’ai tourné la tête", se rappelle-t-il. Et d’ajouter : "C’était vraiment un bruit assourdissant." Il l’assure : "Pour avoir eu pendant 4 ans le bruit du klaxon dans la tête, c’est impossible qu’elle ne l’ait pas entendu, sauf si son cerveau a fait un gros tri."

La mise en cause maintient sa version des faits

De leur côté, Alicia et Iness ne sont pas en colère. Présentes dans le bus lors du drame, elles réclament, en revanche, des excuses de la part de la conductrice. Une demande qui ne plaît pas à Nadine Oliveira. "Ils veulent que je m’excuse et que je reconnaisse une faute mais je n’ai pas commis de faute. Les barrières étaient ouvertes", insiste-t-elle. Devant l’incrédulité de la cour, elle fond en larmes. Répétant que la barrière était "ouverte", la conductrice a été évacuée par les secours vers 13h30, étant incapable de continuer.

publié le 9 octobre à 17h15, Pierre Fougères, 6Medias

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