Dordogne : une étudiante doit près de 2 000 euros à la SNCF à cause d'un vol d'identité
© ANDBZ/ABACA - La jeune femme a payé plusieurs amendes sans avoir fraudé.
riginaire de Dordogne, l'alternante est prélevée pour des amendes sur des trajets de trains qu'elle n'a pas pris, raconte France Bleu. Une situation qui désespère l'intéressée, que la SNCF et les finances publiques ne sont pas en mesure d'aider.
Une étudiante originaire de Bergerac (Dordogne) est victime d'une usurpation d'identité qui pourrait lui coûter près de 2 000 euros. Le 10 février, Maelys Chaplain s'est aperçue d'un découvert de 400 euros après un prélèvement de 500 euros de la Direction générale des finances publiques (DGFIP), raconte France Bleu Périgord. Surprise, l'alternante contacte le centre des finances publiques. Au terme de nombreuses relances, elle apprend qu'elle aurait pris sept trains SNCF, avec à chaque fois une amende majorée.
Elle a en fait été victime d'une personne se faisant passer pour elle. Consciente du problème, la SNCF avoue son impuissance, ses contrôleurs n'étant pas habilités à contrôler les cartes d'identité des fraudeurs. "Tout le monde est conscient de la faille, mais personne ne fait quelque chose", s'indigne Maelys, sans solution, auprès de France Bleu. Faute de pouvoir prouver l'usurpation d'identité, la DGFIP ne peut pas davantage l'aider. Une situation qui expose la jeune femme à subir de nouveaux prélèvements à l'avenir, alors même que ses ressources financières sont limitées.
"On m'a prélevé plus de 60% de mon salaire"
"On m'a prélevé plus de 60% de mon salaire. J'angoisse dès que je me connecte sur mon compte bancaire", témoigne-t-elle. Désespérée, Maelys envisage même de quitter la France et abandonner son BTS en licence l'année prochaine pour éviter ces amendes. Pour l'heure, sur les conseils de la police, elle a demandé à son employeur des preuves concernant les jours où les amendes ont été données, et garde tous ses tickets de caisse. Une solution pourrait toutefois se dessiner : en adressant une copie de sa plainte auprès de la DGFIP à l'officier du ministère public (OMP), elle pourrait obtenir la suspension des prélèvements. Mais il lui faudra porter plainte à chaque nouvelle fraude et prouver qu'elle n'était pas dans le train où l'amende a été adressée.
publié le 2 mars à 11h25, Emmanuel Davila, 6Medias