France

Une passagère d’un TGV Lille-Paris finit au poste malgré un titre de transport en règle

Une voyageuse lilloise a été conduite au poste de police, faute de pouvoir présenter sa carte d’identité pour que les contrôleurs puissent vérifier son abonnement. Une mésaventure rapportée par La Voix du Nord lundi 6 mai.

Cette histoire risque de ne pas redorer le blason des contrôleurs SNCF, dont les voyageurs se plaignent régulièrement sur les réseaux sociaux. Une jeune Lilloise de 21 ans a fini au poste de police, alors qu’elle voyageait à bord d’un TGV Lille-Paris mardi 30 avril, un trajet qu’elle effectue trois fois par semaine pour le travail, comme elle l’a précisé à La Voix du Nord. Contrôlée, la jeune femme, qui possède un abonnement TGV/Max, n’a pas été en mesure de présenter sa pièce d’identité aux agents. "C’est la première fois que je l’oublie, mais j’avais une photocopie", a-t-elle expliqué à nos confrères.

Photocopie et appel n’auront pas suffi

Malgré ses précautions et sa bonne foi, les contrôleurs ne se sont pas montrés compréhensifs : "Malgré (...) la présentation d’une photo de ma pièce d’identité ainsi que de mes cartes de transport nominatives, de ma carte professionnelle, de ma carte vitale, ils ont insisté pour avoir le document physique", s’est encore souvenue la Lilloise, qui affirme être allée jusqu’à appeler ses parents, lesquels ont montré sa carte aux agents, en vain.

Refusant de s’acquitter d’une amende, la jeune femme a été conduite au poste de police le plus proche dès son arrivée en Gare de Nord. "On m’a demandé de signer un procès-verbal sans même me donner la possibilité de le consulter au préalable", a-t-elle affirmé à La Voix du Nord, précisant avoir pu lire qu’elle n’avait pas de titre de transport avec elle, ce qu’elle conteste, arguant qu’elle avait bel et bien son abonnement.

Un zèle décrié jusque dans la profession

Contactée par la passagère et La Voix du Nord, la SNCF a défendu ses agents, pointant que seules "les pièces d'identité physiques infalsifiables sont acceptées", et que la jeune femme s’est vu préciser qu’elle pourrait être remboursée une fois qu’elle pourrait présenter sa carte d’identité physique.

Ce n’est pas la première fois que des passagers estiment avoir été victimes d’excès de zèle de la part de contrôleurs de la société ferroviaire. Depuis plusieurs années, les plaintes se multiplient, et s’ajoutent au ras-le-bol nourri par les grèves du personnel, comme le soulignait Le Parisien dans une enquête sur la question le 13 mars. Un phénomène que certains reconnaissent à demi-mots en interne, expliquant qu’il s’agirait d’une "minorité" qui entacherait la réputation de la profession.

publié le 7 mai à 14h45, Joanna Wadel, 6Medias

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