Faits divers

Convoi pénitentiaire attaqué dans l'Eure : des syndicats prévoient le blocage de plusieurs prisons

Comme le révèle BFMTV, des syndicats pénitentiaires vont bloquer les parloirs et l'administration de certaines prisons, mercredi 15 mai, après l'attaque d'un fourgon à Incarville, dans l'Eure, où deux agents ont perdu la vie. L’intersyndicale demande également un rendez-vous avec le ministre de la Justice, mercredi 15 mai.

Une scène d'horreur en pleine autoroute. Dans la matinée du mardi 14 mai, un fourgon pénitentiaire, qui s'occupait du transfert d'un détenu, a été violemment attaqué avec des armes lourdes au niveau du péage d'Incarville, dans l'Eure. Au moins deux agents pénitentiaires sont morts et trois autres ont été blessés après l'attaque, dont deux avec un pronostic vital engagé. Le détenu, Mohamed Amra, a quant à lui pris la fuite avec ses complices.

Comme le révèle BFM Marseille, quelques heures après l'attaque, ce sinistre suscite une vague d'indignation parmi les syndicats pénitentiaires, qui ont annoncé plusieurs actions à travers le pays. Mercredi 15 mai, plusieurs prisons de la région marseillaise comme celles de Luynes ou des Baumettes mais aussi le centre pénitentiaire de Draguignan seront bloqués. Pour les agents pénitentiaires, qui fustigent leurs conditions de travail, le drame survenu à Incarville est sans doute celui de trop. Dans un communiqué publié mardi 14 mai en fin d’après-midi, les syndicats FO Justice, Ufap-Unsa Justice, CGT-Pénitentiaire et SPS "appellent au blocage de l’ensemble des établissements et structures pénitentiaires pour exprimer notre émotion et en soutien à nos collègues morts en service".

Une minute de silence organisée mercredi dans certaines prisons

Avec cette action intersyndicale, les parloirs et l’administration ne seront pas disponibles dans les établissements concernés. "Cette journée doit être une journée 'Prisons mortes' et pourra être reconductible", assurent les syndicats dans le communiqué. Une minute de silence pour les agents tués sera également respectée devant certains établissements. Cette attaque a également suscité de nombreuses réactions au sein de la classe politique. "Notre pays est en deuil", a réagi le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, tandis que le Premier ministre, Gabriel Attal, a promis que "tout sera mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime abject". L'’intersyndicale demande également "une audience dès demain(mercredi 15 mai, ndlr) au ministre de la Justice et ses services afin d’évoquer l’ensemble des points et ceux qui en découlent".

publié le 14 mai à 18h10, Quentin Marchal, Capucine Trollion, 6Medias

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