Politique

Attaque mortelle d'un fourgon pénitentiaire : les mesures envisagées par Éric Dupond-Moretti après le drame

Le ministre de la Justice a rencontré les syndicats de l'administration pénitentiaire mercredi 15 mai. Après leur échange, au lendemain de l'attaque mortelle du fourgon pénitentiaire dans l'Eure, un certain nombre de mesures ont été mises sur la table.

L'attaque du fourgon pénitentiaire, survenue mardi 14 mai au péage d'Incarville (Eure), et ayant causé la mort de deux agents (trois autres ont été blessés grièvement), a choqué l'ensemble des personnels des prisons. Les syndicats de l'administration pénitentiaire ont été reçus par le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti mercredi. Ce dernier a pris plusieurs engagements, mais rien n'a encore été inscrit dans le marbre. Raison pour laquelle les blocages des prisons ont été maintenus ce jeudi.

Selon BFMTV, à l'issue de la rencontre entre l'intersyndicale et le garde des Sceaux, un "relevé de décisions" a été édité. Il pointe vingt-et-une mesures destinées à améliorer la sécurité des agents pénitentiaires lors des transferts de détenus et une meilleure gestion, aussi, des profils dangereux. L'objectif est de limiter les "extractions, en particulier les plus dangereuses".

Plus de moyens pour les agents pénitentiaires

Pour cela, Éric Dupond-Moretti a promis aux syndicats de développer le "recours à la visio-conférence" pour présenter des détenus dangereux aux magistrats, également dans le cadre d'audiences jugées sensibles (pouvant donner lieu à des manifestations par exemple). Dans certains cas, les magistrats eux-mêmes pourraient être amenés à se déplacer directement dans les prisons.

L'autre grand volet de mesures, qui vient donc s'ajouter à la limitation des transferts, concerne les moyens des agents pénitentiaires, qui pourraient bénéficier de "dotations en armes longues" et voir leur parc de véhicules légers s'élargir. Aussi, l'accent devrait être mis sur la formation, notamment pour les "premiers secours" et "blessures de guerre". La mise en œuvre de ces mesures est encore loin. Un accord devrait être signé et un calendrier établi d'ici un mois.

publié le 16 mai à 10h17, Maeliss Innocenti, 6Medias

Liens commerciaux