À Grenoble, les habitants inquiets face à la "guerre des gangs"
© Joly Victor/ABACA (Photo d'illustration)
Alors que jeudi 15 août, un jeune homme de 20 ans a été blessé par balles dans une nouvelle fusillade, les Grenoblois s’inquiètent pour leur sécurité, rapporte BFMTV.
"Une guerre des gangs intense, avec des fusillades quasi quotidiennes, sévit depuis quelques semaines dans l'agglomération grenobloise". Alors que la situation dégénère, le procureur de Grenoble, Éric Vaillant, tire la sonnette d’alarme.
Dimanche 4 août, une fusillade avait éclaté dans le quartier Teisseire, faisant un mort et deux blessés. Dans la nuit du mercredi 14 au jeudi 15 août, un jeune homme âgé de 20 ans a à son tour été blessé par balles dans le quartier de Saint-Bruno, rapporte BFMTV, qui rappelle qu’il s’agit de la cinquième fusillade en l’espace de deux semaines. "Ses jours ne sont pas en danger", a indiqué Éric Vaillant dans son communiqué publié sur X, soulignant que la victime refusait de porter plainte. Le parquet a saisi la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) de l’enquête.
"J'aurais pu passer à ce moment-là"
Si Éric Vaillant assure que "tous les acteurs de la lutte contre les trafiquants de stupéfiants sont pleinement mobilisés", les Grenoblois ne peuvent pas s’empêcher d’être inquiets pour leur sécurité. "J'ai entendu à 1h58 une première détonation, une deuxième un petit peu plus espacée, puis une troisième, une quatrième, puis après plus rapprochées jusqu'à une finale en rafale", a ainsi détaillé un témoin de cette dernière fusillade auprès de BFMTV. "J'aurais pu passer à ce moment-là, on ne sait jamais, une balle perdue, c'est vite fait... Maintenant, ils tirent dans le tas", expliquait un habitant du quartier Teisseire il y a dix jours, sur Europe 1.
"Notre crainte est évidemment celle de la balle perdue qui touche un innocent, qui se trouve au mauvais endroit au mauvais moment", déplore le procureur au micro de la chaîne d’information en continu. De son côté, Yannick Biancheri, secrétaire départemental Alliance Police nationale de l’Isère, affirme que cette situation est pointée du doigt depuis des années, précisant que "le trafic de stupéfiant est bien souvent au milieu de toutes ces affaires".
publié le 16 août à 14h45, Théo Rampazzo, 6Medias