Judith Godrèche réclame une réforme du droit du travail dans le cinéma à l’Assemblée nationale
© Abdullah Firas/ABACA - Judith Godrèche à l’Assemblée nationale le 14 mars 2023
L’actrice est devenue le visage de la lutte contre les agressions sexuelles sur mineurs, et plus particulièrement dans le monde du cinéma, après avoir porté plainte pour viol et agression sexuelle sur mineur contre deux réalisateurs. Elle était entendue à l’Assemblée nationale ce 14 mars.
De la cérémonie des César à l’Assemblée nationale, Judith Godrèche prend à cœur la défense des enfants et des femmes dans le monde du cinéma. Elle a été invitée à prendre la parole devant la Délégation aux droits des enfants à l’Assemblée nationale ce jeudi 14 mars, comme le rapporte BFMTV.
L’actrice accuse deux réalisateurs de viol et d’agression sexuelle, Benoit Jacquot et Jacques Doillon, alors qu’elle était adolescente. Depuis que son histoire a été rendue publique, elle ne cesse de demander à ce qu’un encadrement soit mis en place dans le monde du cinéma pour protéger les mineurs.
"Je me permets de vous demander de prendre l’initiative d’une commission d’enquête sur le droit du travail dans le monde du cinéma et en particulier, ses risques pour les femmes et les enfants", a-t-elle exprimé devant l’Assemblée.
Des déclarations choc
Judith Godrèche n’avait pas sa langue dans sa poche. Elle souhaite "ne plus livrer (les jeunes) au cinéma sans protection", assure-t-elle, ajoutant que "les hommes n’ont pas tous les droits sur nous".
Selon elle, "la société incestueuse du cinéma n’est que le reflet de notre société". L’actrice martèle : " Vous savez ce que le pouvoir fait aux femmes. Il les viole." Elle estime alors nécessaire "qu’il y ait tout un système de protection mis en place et qu’on arrête de faire semblant de ne pas voir". En effet, il est commun d’entendre, lors de révélation de harcèlement, d’agression sexuelle ou de viol dans le milieu du cinéma que "tout le monde savait".
A la suite de ce discours poignant, Perrine Goulet, Présidente de la Délégation aux droits des enfants, a déclaré que "la protection des enfants qui peuvent évoluer dans les milieux artistiques ne doit pas échapper à la loi". Des propos appuyés par Véronique Roitton, Présidente de la Délégation aux droits des femmes, qui estime qu’il "est de notre responsabilité collective de les écouter (les personnes concernées) et d’agir".
publié le 14 mars à 16h18, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias