Culture

Entrée payante à Notre-Dame : l'idée de Rachida Dati retoquée par le Conseil de Paris

© Jumeau Alexis/ABACA

Comme le relate Le Parisien, jeudi 21 novembre, la proposition de la ministre de la Culture, Rachida Dati, de faire payer cinq euros l'entrée à Notre-Dame de Paris, a été rejetée par le Conseil de Paris, qui veut y maintenir un accès gratuit.

C'est une suggestion qui ne manque pas de faire parler ces dernières semaines. Comme le rapporte Le Parisien, jeudi 21 novembre, la proposition de Rachida Dati de faire payer cinq euros l'accès à la cathédrale Notre-Dame de Paris, dans le but de financer la préservation du patrimoine, ne fait pas l'unanimité auprès des élus parisiens. Mercredi 20 novembre, le Conseil de Paris a opposé une fin de non-recevoir à la mesure portée par la ministre de la Culture, qui rapporterait selon elle 75 millions d'euros chaque année.

Les forces de gauche, socialistes, écologistes et communistes ont déposé un vœu, adopté par l'assemblée, pour maintenir la gratuité au sein de l'édifice religieux le plus visité de l'Hexagone. Le groupe d'Anne Hidalgo, "Paris en commun", a notamment pointé du doigt "la très grande difficulté qu’il y aurait à distinguer les visiteurs culturels des visiteurs cultuels dans le cadre du nouvel espace et du parcours liturgique conçus pour la réouverture de la cathédrale". De son côté, le groupe communiste appelle à respecter la loi de séparation de l’Église et de l’État.

"Si le patrimoine n’a pas de prix, il a un coût"

Absente mercredi 20 novembre lors de l'assemblée du Conseil de Paris, Rachida Dati, qui est également maire du 7e arrondissement de la capitale, n'a pas eu l'occasion de défendre sa cause. "Les besoins en matière de restauration des édifices religieux sont immenses", a rappelé Aurélien Véron, le porte-parole Les Républicains du groupe d’opposition Changer Paris. "Si le patrimoine n’a pas de prix, il a un coût. Il s’agit de faire contribuer les touristes à Notre-Dame, au même titre que Le Mont-Saint-Michel. La loi de 1905 n’est pas remise en cause", a-t-il poursuivi.

publié le 21 novembre à 14h12, Quentin Marchal, 6Medias

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