Culture

Agressions sexuelles : Judith Godrèche accuse le réalisateur Jacques Doillon d’avoir abusé d’elle

© Capture écran France Inter

Au micro de France Inter, jeudi 8 février, Judith Godrèche accuse le réalisateur Jacques Doillon d’avoir abusé elle quand elle avait 15 ans. Franceinfo révèle qu'elle a porté plainte contre lui, mardi 6 février, et contre Benoît Jacquot pour "viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité".

Les mots sont glaçants. Au micro de France Inter, jeudi 8 février, Judith Godrèche a accusé le réalisateur Jacques Doillon d'avoir abusé d’elle quand elle avait 15 ans et lui 40. L’actrice tourne alors La jeune fille de quinze ans et est à l’époque dans une relation avec Benoît Jacquot depuis qu’elle a 14 ans. Une relation d’emprise, décrit-elle, alors qu'une plainte a été déposée contre ce dernier pour viols sur mineure avec violence, mardi 6 février. Franceinfo révèle qu'elle a également porté plainte contre Jacques Doillon le 6 février pour "viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité".

"Au début, j'étais tellement docile, j’étais complètement endoctrinée... C'est comme si j'avais rejoint une secte et que j’étais la préférée de toutes les filles de la secte", confie-t-elle. Benoît Jacquot "se sentait envié par Doillon" et "a ce truc narcissique où il a un truc que les autres veulent".

Lorsque la journaliste Sonia Devillers lui demande si Jacques Doillon a abusé d’elle, Judith Godrèche acquiesce. Elle explique qu’il voulait "la même chose" que Benoît Jacquot. Judith Godrèche révèle que "ce qui s’est passé dans la maison de Jane (Birkin, NDLR), dans le bureau de Doillon, ça, personne ne l’a vu et puis je n’en ai parlé à personne". Et d'ajouter que Jacques Doillon lui faisait écrire des scènes "la veille pour le lendemain".

Une scène de sexe tournée 45 fois

Sur le tournage d’Une fille de quinze ans, "c’était hallucinant". Jacques Doillon a viré l’acteur principal pour jouer à sa place et incarner Willy, le père du petit ami du personnage de Judith Godrèche, qui tombe amoureux d’elle. "Tout d'un coup, il décide qu'il y a une scène d'amour, une scène de sexe entre lui et moi", poursuit l’actrice. "Et là on fait quarante-cinq prises" ajoute-t-elle. Elle est alors "torse nu" et le réalisateur la "pelote" et lui "roule des pelles". Jane Birkin (l’épouse de Jacques Doillon à l’époque, NDLR) se trouve alors sur le tournage et "c’est une situation extrêmement douloureuse pour elle".

publié le 8 février à 11h23, Capucine Trollion, 6Medias

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