Culture

Accusés de violences sexuelles, les cinéastes Jacques Doillon et Benoît Jacquot en garde à vue

© Marechal Aurore/ABACA

Les deux réalisateurs sont entendus, lundi 1er juillet, par les enquêteurs dans le cadre d’accusations de violences sexuelles sur mineur de 15 ans, rapporte Le Parisien. Des accusations portées notamment par l’actrice Judith Godrèche.

Jacques Doillon et Benoît Jacquot en garde à vue. Lundi 1er juillet au matin, les deux réalisateurs français sont entendus par les enquêteurs à Paris, rapporte Le Parisien. Tous deux sont accusés de viol sur mineur de 15 ans dans des plaintes déposées par l’actrice Judith Godrèche. Les deux réalisateurs contestent ces accusations.

Me Julia Minkowski, l'avocate de Benoît Jacquot a déclaré qu'il "va enfin pouvoir s’exprimer devant la justice" et a dénoncé "une critiquable" garde à vue. Même son de cloche de la part de Me Marie Dosé, l'avocate de Jacques Doillon : "aucun des critères légaux ne saurait justifier cette mesure" de garde à vue qui survient "36 ans" après les faits dénoncés par l'actrice Judith Godrèche. Les deux avocates ont également dénoncé les "atteintes à la présomption d’innocence" de leurs clients.

Une relation "d’emprise"

Il y a quelques mois, la comédienne était sortie du silence pour raconter sa relation avec Benoît Jacquot, quand elle avait 14 ans et lui près de 40. Une relation qu’elle avait qualifiée d’"emprise". Elle a également accusé Jacques Doillon de violences sexuelles lorsqu’elle n’était encore qu’adolescente, sur le tournage du film "La Fille de 15 ans". Jeudi 8 février, elle révélait sur France Inter :"ce qui s’est passé dans la maison de Jane (Birkin, NDLR), dans le bureau de Doillon, ça, personne ne l’a vu et puis je n’en ai parlé à personne".

Judith Godrèche n’est pas la seule à avoir mis en cause Benoît Jacquot : l’actrice Isild Le Besco a également déposé une plainte pour viol contre le réalisateur, mercredi 29 mai. Elle a été dans une relation avec Benoît Jacquot lorsqu’elle avait 16 ans et lui 52. "Avec cette plainte, ce n'est pas tant que j'attaque Benoît Jacquot, mais que je soutiens les femmes qui le font et s'exposent ainsi publiquement. Moralement, je m'y sens obligée, même si seule, je ne l'aurais pas fait", confiait-t-elle à Libération.

publié le 1 juillet à 11h20, Ambre Deharo, Capucine Trollion, 6Medias

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