Culture

Enquête ouverte pour viol après la plainte de Judith Godrèche contre Benoît Jacquot

© Reynaud Julien/APS-Medias/ABACA

L'actrice a expliqué à France Inter qu’elle avait porté plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot. Mercredi 7 février, une enquête a été ouverte, notamment pour viol sur mineur.

Une enquête préliminaire a été ouverte, mercredi 7 février, après la plainte pour viols de Judith Godrèche contre le réalisateur Benoît Jacquot, rapporte 20 Minutes. L’actrice, connue notamment pour ses rôles dans Tout pour plaire ou encore L’Auberge Espagnole et plus récemment dans la mini-série Icon of French Cinema (diffusée sur Arte), avait révélé à la fin de l'année 2023 la relation d'emprise qu'elle a connue avec Benoît Jacquot. Une relation dont elle parle également dans sa mini-série Icon of French Cinema, qui met en scène sa vie.

L'enquête porte sur "les infractions de viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité, l’ensemble des faits dénoncés ayant eu lieu entre 1986 et 1992", précise encore le ministère public. Dans une interview pour le magazine Elle, Judith Godrèche expliquait qu’elle a subi une relation alors qu’elle avait 14 ans et que le réalisateur, sans donner son nom, avait 40 ans. "C’est parce que j’ai une fille adolescente que je parviens à réaliser ce qui m’est arrivé, à me dire que j’ai navigué seule dans un monde sans règles ni lois", confie-t-elle. C’est le 6 janvier qu’elle révèle le nom de Benoît Jacquot sur les réseaux sociaux. Elle l’a rencontré en 1986 pour le film Les Mendiants. "La position de l’adulte dans la société, c’est de savoir où mettre les limites, même quand il s’agit d’art", poursuit l'actrice dans Elle.

Elle dénonce l’impunité dont bénéficient les hommes comme Benoît Jacquot

A travers sa mini-série et ses interviews, Judith Godrèche dénonce l’impunité qui protège les hommes comme Benoît Jacquot et le monde du cinéma qui ferme les yeux sur ces dérives et ses prédateurs. "Cette impunité n’existe que grâce à la complaisance, l’absence de compassion et l’inertie du monde du cinéma", écrit-elle sur Instagram, dans une publication du lundi 5 février, illustrée par une interview du réalisateur. Elle conclut son texte par "Notre société doit se réveiller. Il est temps."

"J’aurais voulu que Benoît accepte d’être mon ami, de ne pas m’avoir, je ne voulais pas de son corps. Très vite, il me dégoûtait", a-t-elle écrit dans le texte préparatoire à son audition, rapporte Le Monde. Contacté par le média, le réalisateur continue de nier les abus et soutient toujours qu’ils entretenaient un rapport "amoureux" et non d’emprise.

publié le 7 février à 16h55, Capucine Trollion, 6Medias

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