Avez-vous été surpris par les propos d’Emmanuel Macron sur Gérard Depardieu ?
© Blondet Eliot/ABACA - Emmanuel Macron dans l'émission "C à Vous".
Dans l’émission "C à Vous", le président de la République est revenu sur les accusations portées contre l’acteur après la diffusion du documentaire de Complément d’enquête. “Je suis un grand admirateur de Gérard Depardieu”, a déclaré le chef de l’État. Une sortie qui a fortement fait réagir dans l'opinion publique, en choquant certains et peut-être vous aussi.
Au micro d’Anne-Élisabeth Lemoine et des chroniqueurs de l’émission C à Vous, Emmanuel Macron a évoqué, ce mercredi 20 décembre, le documentaire choc de Complément d’enquête contre l’acteur Gérard Depardieu. Ce dernier est visé par deux plaintes pour viol et agression sexuelle.
Lors de cet entretien, le chef de l’État a notamment confié être un “grand admirateur du comédien”. Gérard Depardieu “a fait connaître la France dans le monde entier” et “rend fier” le pays. Les propos du président de la République ont profondément divisé au sein de l'opinion publique.
Alors que de nombreuses voix se sont élevées contre les propos misogynes de Gérard Depardieu diffusés dans l'émission, Emmanuel Macron a indiqué : "Il y a une chose dans laquelle vous ne me verrez jamais, ce sont les chasses à l'homme. Je déteste ça."
"Ce n'est pas sur la base d'un reportage qu'on enlève la Légion d'honneur"
Aussi, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, avait annoncé qu'une "procédure disciplinaire" serait engagée par la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur pour enlever à l'acteur sa décoration. Et Emmanuel Macron de répondre que la ministre "s'est avancée, un peu trop" : "La Légion d'honneur est un ordre qui n'est pas là pour faire la morale. Ce n'est pas sur la base d'un reportage qu'on enlève la Légion d'honneur."
À la suite des déclarations d'Emmanuel Macron, des personnalités politiques ont rapidement réagi, en dénonçant ses propos. "Les violences faites aux femmes grande cause du quinquennat. Ce président ne croit à rien de ce qu’il annonce quels que soient les sujets", a écrit Olivier Faure sur X. Sandrine Rousseau a, quant à elle, parlé d'"une insulte au mouvement de libération de la parole des victimes de violences sexuelles".
publié le 22 décembre à 07h00, Baptiste Marin, 6Medias