Politique

"Un partenariat honteux" : Christophe Castaner embauché par Shein, le secteur du prêt-à-porter s’indigne

© Blondet Eliot/ABACA - Christophe Castaner

L’ancien ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a récemment été nommé au sein du comité de responsabilité sociale et environnementale de Shein. Une nouvelle surprenante qui a crispé la Fédération française du prêt-à-porter féminin.

Une reconversion qui crée la polémique. Après son mandat au ministère de l’Intérieur, Christophe Castaner a rebondi à plusieurs reprises en intégrant la présidence du Grand port de Marseille-Fos puis le conseil d’administration d’Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc. Désormais, l’homme politique a trouvé un autre poste puisqu’il a été nommé conseiller en matière de responsabilité sociale et environnementale (RSE) du géant asiatique de la fast fashion Shein. Cette information, initialement dévoilée en exclusivité par La Lettre vendredi 20 décembre, a provoqué la colère de la Fédération française du prêt-à-porter féminin.

Dans un communiqué relayé par Le Parisien, l’organisation a fait part de sa "profonde indignation" et a appelé "à une mobilisation massive des acteurs du secteur, des citoyens et des parlementaires français et européens pour contrer cette tentative de sabotage de la loi anti ultra fast fashion et pour promouvoir des marques qui fabriquent dans des conditions sociales et environnementales vertueuses". "La Fédération française du prêt-à-porter féminin déplore avec force le soutien explicite ou implicite apporté à Shein par d’anciens responsables politiques", peut-on lire dans le communiqué.

Ces autres personnalités politiques recrutées

Pour constituer ses comités stratégiques destinés à l’accompagner dans sa démarche de responsabilité sociétale (RSE), Shein a ainsi misé sur Christophe Castaner, mais aussi sur Nicole Guedj, ancienne secrétaire d’État aux droits des victimes, et Bernard Spitz, ancien patron de la Fédération française de l’assurance. "L’engagement de ces figures publiques auprès d’une entreprise dont les impacts environnementaux et sociaux sont unanimement dénoncés constitue un signal alarmant à l’heure où des mesures concrètes sont attendues pour contrer les dérives de l’ultra fast fashion", a conclu la Fédération française du prêt-à-porter féminin.

publié le 23 décembre à 20h25, Tanguy Jaillant, 6Medias

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