Politique

Sahara occidental : la classe politiqué divisée après la prise de position d'Emmanuel Macron

© Abd Rabbo Ammar/ABACA - Emmanuel Macron et le roi du Maroc, Mohammed VI, en 2018.

Le président a renforcé son soutien au positionnement marocain dans le Sahara occidental dans une lettre adressée au roi Mohammed VI, mardi 30 juillet. Un soutien applaudi à droite mais décrié à gauche par la classe politique française.

"Le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine". Dans une lettre rendue publique par l'Élysée mardi 30 juillet, Emmanuel Macron a pris position auprès du souverain marocain, Mohammed VI. En soutenant le Maroc sur le Sahara occidental, la France pourrait raviver des tensions avec l'Algérie. D'une part, le Maroc estime que ce territoire appartient au pays, tandis que le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, revendique son indépendance, comme l'explique RFI. Si l'Algérie a annoncé avoir rappelé son ambassadeur en France, la classe politique française se divise sur la question.

En France, la droite et l'extrême droite ont unanimement salué la décision d'Emmanuel Macron, à commencer par le président des Républicains et allié du Rassemblement national, Éric Ciotti. "Je me réjouis de l’évolution du Président Macron sur ce sujet essentiel. J’espère que cette déclaration se traduira par un rapprochement indispensable et durable avec notre ami marocain", a-t-il écrit sur X (ex-Twitter). En ligne, Marine Le Pen estime que la France a "tardé", mais a apporté son soutien "aux initiatives pragmatiques des autorités marocaines". D'après la cheffe de file de l'extrême droite, le Sahara occidental ferait "partie intégrante du royaume chérifien".

La gauche dénonce un "fiasco international"

À l'inverse, la gauche a fustigé le positionnement d'Emmanuel Macron, à l'image de Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, qui a dénoncé le "fiasco international" du président. Estimant que le président a ouvert "une crise diplomatique" en pleine trêve politique, elle étrille sur X "une décision grave et une erreur historique prise par un homme seul, à la tête d’un État sans gouvernement ni majorité". Un postulat largement partagé par Fabien Roussel, secrétaire national du PCF. "Emmanuel Macron trahit la position historique et équilibrée de la France sur les droits du peuple sahraoui (…) il ouvre une crise diplomatique grave pour poursuivre le pillage de l’Afrique", a-t-il publié sur X.

publié le 31 juillet à 11h30, Angéline Da Costa, 6Médias

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