Gouvernement : "Il y a urgence", Gérard Larcher met la pression sur François Bayrou
© Capture d'écran TF1 - Gérard Larcher sur TF1, le 19 décembre 2024.
Le président du Sénat s'impatiente, alors que François Bayrou reçoit les chefs de partis, hors LFI et RN, à Matignon, jeudi 19 décembre. "Il y a urgence" à former un gouvernement, a rappelé Gérard Larcher sur TF1.
Les consultations suivent leur cours à Matignon, jeudi 19 décembre, et l'étau se resserre autour de François Bayrou. Une semaine après sa nomination, le Premier ministre n'a pas encore formé de gouvernement, dans un contexte de profondes divisions entre les forces politiques. Il reçoit cet après-midi à 14h les chefs de partis, exceptés ceux de La France insoumise et du Rassemblement national. Interrogé sur TF1 ce jeudi matin, le président LR du Sénat, Gérard Larcher, a rappelé "l'urgence d'avoir un gouvernement", car "nous vivons une crise majeure" et "le pays est dans l'attente".
"On est disponibles à tout moment, et pas simplement le 13 janvier prochain"
Le sénateur républicain s'impatiente, alors que les travaux du Parlement sont à l'arrêt : "Nous sommes à la veille de Noël, on n'a pas de budget, on n'a pas de gouvernement et les Français sont inquiets", a-t-il pointé, précisant avoir reçu "une lettre" de François Bayrou mercredi à ce sujet. Comme d'autres élus, Gérard Larcher se montre dubitatif quant à la date fixée par le nouveau chef du gouvernement pour son discours de politique générale, prévu le 14 janvier prochain : "La conférence des présidents hier au Sénat a dit qu'on était disponibles à tout moment, et pas simplement le 13 janvier prochain", a-t-il également souligné.
Une "réunion pour faire semblant" ?
François Bayrou a en effet annoncé qu'il présenterait sa feuille de route mi-janvier, après les trois semaines de congés parlementaires. Mais cette date semble lointaine, alors qu'à gauche comme à droite, le manque de précision et les hésitations de François Bayrou pour définir son projet politique interrogent. Les maladresses du Premier ministre sur la crise à Mayotte lui ont valu les foudres de la gauche, notamment des Insoumis, et les critiques de son propre camp. La droite lui demande des gages sur l'immigration et la sécurité, tandis que la gauche brandit la menace d'une nouvelle censure. En marge de la réunion de ce jeudi, personne ne semble y croire. Un cadre de gauche confie à franceinfo qu'il redoute que ce ne soit "une réunion pour faire semblant".
publié le 19 décembre à 10h09, Joanna Wadel, 6Medias