Politique

Bruno Le Maire rejoint ASML, géant néerlandais de la fabrication de semi-conducteurs

© Blondet Eliot/ABACA - Bruno Le Maire auditionné par l'Assemblée nationale au sujet du déficit budgétaire, le 12 décembre 2024 (Illustration).

L'ex-locataire de Bercy a été autorisé par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) à conseiller l'entreprise clé de l'industrie des semi-conducteurs, sous certaines conditions.

Une nouvelle casquette pour Bruno Le Maire. En plus de son activité de professeur invité à l'université de Lausanne (Suisse), l'ancien ministre de l'Économie et des Finances va devenir conseiller pour le conseil d'administration d'ASML (Advanced Semiconductor Materials Lithography), le fabricant néerlandais de machines de production de semi-conducteurs, selon un porte-parole, notamment repris par BFMTV, jeudi 19 décembre. Mais pour exercer ces fonctions pour l'un des acteurs clés de l'industrie, l'ex-locataire de Beauvau a d'abord reçu l'aval de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

Des conditions précises et strictes

L'autorité administrative, notamment chargée de veiller au respect de la déontologie et d'alerter les responsables publics sur d'éventuels conflits d'intérêts, a donné son feu vert ce jeudi, estimant que "le projet envisagé par Monsieur Le Maire est compatible avec les fonctions publiques qu’il a exercées, sous réserve de respecter certaines mesures de précaution". Dans son avis, la HATVP précise que Bruno Le Maire ne devra démarcher aucun membre du gouvernement en exercice, ni des membres de son cabinet, tant que ceux-ci occupent des fonctions publiques. Ces restrictions incluent les services sur lesquels il avait autorité lorsqu'il était à Bercy.

"Cette réserve vaut, pour chacune des personnes qu’elle vise, jusqu’à l’expiration d’un délai de trois ans à compter de la cessation de la relation de travail entre Monsieur Le Maire et la personne concernée", souligne la HATVP. Bruno Le Maire a été ministre de 2017 à 2024. Des règles similaires s'étaient appliquées à l'ancien Premier ministre Jean Castex, lorsqu'il avait été nommé à la tête de la RATP par Emmanuel Macron, en novembre 2022.

publié le 19 décembre à 16h26, Joanna Wadel, 6Medias

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