La classe politique unanime pour saluer "le courage" de Gisèle Pelicot, "symbole des femmes invisibles"
© Miguel MEDINA, AFP - Gisèle Pelicot quitte le tribunal d'Avignon le 19 décembre 2024
Le "symbole des femmes invisibles et oubliées": la classe politique est unanime jeudi pour saluer "le courage" de Gisèle Pelicot après la condamnation de son ex-mari à la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle dans le procès de Mazan.
Outre Dominique Pelicot, la cour criminelle de Vaucluse a déclaré coupable l'ensemble de ses 50 coaccusés, clôturant quatre mois d'un procès devenu symbole des violences faites aux femmes.
- Chez les macronistes -
- "Merci pour votre courage. À travers vous, c'est la voix de tant de victimes qui porte aujourd'hui, la honte qui change de camp, le tabou qui se brise. Le monde n'est désormais plus le même grâce à vous", a déclaré la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet sur X.
- "Par votre dignité et par votre courage, vous rendez possible le changement dont notre société a besoin : regarder en face le fléau des violences sexuelles au cœur de nos intimités, éduquer au respect et au consentement et changer le droit", a réagi l'ex-ministre Aurore Bergé sur le même réseau social.
"En demandant et en obtenant la levée du huis clos, Gisèle Pelicot a fait de ses souffrances un acte de résistance.(...) Que le procès de Mazan et le supplice de Gisèle Pelicot soient une onde de choc. (...) C'est tout un pays qui s'est tenu aux côtés de Gisèle Pelicot", a écrit le Président du groupe Ensemble pour la République à l'Assemblée nationale, Gabriel Attal, dans un long message sur X.
- A gauche -
- "Gisèle Pelicot, vous avez refusé le huis clos. Vous avez tenu tête à l'indicible, non pas seulement pour vous, mais pour toutes les femmes trop souvent condamnées à se taire", a salué le Parti socialiste dans un communiqué. "A travers votre témoignage, ce sont des milliers de voix qui ont résonné, celles des femmes invisibles, oubliées, mais toujours debout."
- La patronne des Ecologistes Marine Tondelier s'est félicitée d'"un procès historique (qui) a brisé les tabous dans la société".
- "La culture du viol est enfin dénoncée, condamnée", a abondé le secrétaire national du PCF Fabien Roussel.
- "Le combat de Gisèle Pelicot est celui de la nouvelle France, féministe, à la conquête de sa dignité et de ses droits communs", a réagi le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon; la vice-présidente (LFI) de l'Assemblée Clémence Guetté, mettant en avant "l'élan féministe et solidaire qui s'est levé".
- "Gisèle Pelicot aura mené un combat historique. Un procès public pour que +la honte change de camp+. Pour dénoncer, droit dans les yeux des accusés et de la société, la banalité du viol", a déclaré le député François Ruffin.
- A droite -
- "Infini respect pour Gisèle Pelicot qui s’est tenue droite, digne et admirable de courage face à ses bourreaux, notamment le prédateur dont elle a partagé la vie des décennies durant", a commenté Valérie Pécresse, la présidente LR de la région Île-de-France.
- "Merci Madame pour cette force qui nous engage tous", a commenté le député du Lot, Aurélien Pradié.
- A l'extrême droite -
"En faisant face à ses accusés et en refusant le huis clos, Gisèle Pelicot a fait preuve d'un courage et d'une dignité qui ont ému la France. Puisse ce procès libérer la parole encore, au bénéfice de toutes les victimes", a réagi le président du Rassemblement national, Jordan Bardella.
publié le 19 décembre à 15h47, AFP