Politique

Retraites : violences, menaces… le nombre d’élus pris pour cible depuis le 49.3 flambe

© Raphael Lafargue/ABACAPRESS.COM

Depuis le 19 mars, trois jours après le déclenchement du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites, plusieurs élus de la majorité ont subi des menaces ou des violences, a annoncé la présidence de l’Assemblée nationale au Figaro et à Franceinfo.

Les tensions autour de la réforme des retraites semblent être à leur paroxysme depuis le passage en force du projet de loi grâce au 49.3. Selon des informations du Figaro publiées mercredi 22 mars, confirmées par Franceinfo, au moins 17 députés de la majorité présidentielle et du parti de droite Les Républicains ont été la cible de menaces, de violences ou de dégradations depuis dimanche 19 mars. Soit depuis la veille de l’examen des motions de censure déposées par le groupe Liot et par le Rassemblement national. Motions qui ont toutes deux été rejetées, lundi, dont la première à neuf voix près seulement.

Ces chiffres du ministère de l'Intérieur, de la cellule de signalement de la Chambre Basse, et d'une veille effectuée par les services de l’Assemblée nationale, ne sont pas exhaustifs selon le quotidien. En tout, 56 députés ont été ciblés depuis le début de la législature en juin dernier et 30 % des infractions commises contre des élus l’ont été en quatre jours. Ce chiffre, inquiétant, prend en compte les menaces manuscrites, en ligne, tags et autres dégradations de permanence.

L’Assemblée nationale se portera partie civile des victimes

Selon Franceinfo, ces faits de violences seraient principalement des dégradations de permanences parlementaires avec des jets de pierres ou des tags. Deux personnes ont été interpellées, dont un homme de 31 ans, soupçonné d'avoir délabré la permanence de la députée MoDem Elodie Jacquier-Laforge, selon France Bleu Isère. Sur la radio locale, cette dernière a appelé à “l'apaisement”.

Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, a assuré dans un communiqué que la Chambre basse du Parlement se portera “systématiquement partie civile lorsqu'un député choisira de déposer plainte". “L'Assemblée se tiendra résolument aux côtés de chaque député ciblé”, a-t-elle également assuré, avant d’ajouter qu’"à chaque fois qu'un parlementaire est menacé ou attaqué, l'institution dans son ensemble est atteinte, et avec elle notre démocratie".

publié le 22 mars à 20h31, Orange avec 6Medias

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