"On ne sera pas déçu du voyage" : Marine Tondelier se paie déjà le futur gouvernement
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Sur Franceinfo, vendredi matin, la cheffe des Écologistes a donné les détails de son échange téléphonique avec Michel Barnier. Elle lui a notamment dit le fond de sa pensée sur les tendances qui se dégagent pour son gouvernement, selon les rumeurs.
Décidément, la soirée de mardi soir a été riche en coups de fil pour Michel Barnier. Après avoir contacté le socialiste Stéphane Le Foll ce soir-là, le Premier ministre a téléphoné à Marine Tondelier. Invitée sur Franceinfo vendredi 13 septembre, la Secrétaire nationale des Verts a donné les contours de leur échange qui ne concernait pas, selon elle, des postes de ministres pour elle-même ou ses camarades écologistes. "Nous n'avons pas évoqué la participation des écologistes au gouvernement, tant il est évident que ça n'a pas de sens", a expliqué Marine Tondelier. Toutefois, elle a confirmé que rendez-vous avait été pris pour de nouvelles discussions une fois le gouvernement formé.
Marine Tondelier a bien l'intention de "proposer des choses" à Michel Barnier
"On va le laisser composer son gouvernement. Je pense qu'on ne sera pas déçu du voyage", a déclaré l'élue d'Hénin-Beaumont, laissant entendre que, comme Stéphane Le Foll, elle s'attendait à avoir un gouvernement bien à droite. Ce qui ne l'empêchera pas de rester ouverte aux discussions. "On peut ne pas participer à un gouvernement mais avoir envie de lui proposer des choses quand même", a-t-elle ajouté. "Quand on est dans un état d'urgence sociale, écologique, économique, démocratique comme on l'est, on ne peut pas en tant que responsable politique dire : allez, bon courage."
La priorité de Marine Tondelier reste l'urgence climatique. Et si elle reconnaît que Michel Barnier a été précurseur en la matière à un certain moment (il a été ministre de l'Environnement sous Balladur dans les années 90), elle ne s'est pas privée de lui dire au téléphone qu'aujourd'hui il était "entouré de gens qui n'y connaissent rien", glissant au passage un tacle à Laurent Wauquiez, potentiel ministrable.
publié le 13 septembre à 11h33, Maeliss Innocenti, 6Medias