Législatives : Gabriel Attal veut éviter la "grande déchirure" et fustige le RN comme LFI
© Lafargue Raphael/ABACA
Alors qu’il doit débattre mardi soir face à Jordan Bardella et Manuel Bompard, Gabriel Attal accorde une interview fleuve au Figaro. Le Premier ministre tire tous azimuts sur le Rassemblement national et La France insoumise, qu’il croit incapables de gouverner.
"Le pays joue sa peau dans cette élection." Il ne reste plus que quelques jours à Gabriel Attal pour convaincre les Français que le camp présidentiel est la meilleure solution pour le pays, contrairement au Rassemblement national et à La France insoumise, qu'il renvoie dos à dos. Dans une interview au Figaro, ce mardi 25 juin, le Premier ministre appelle les Français à ne pas se résigner à être "pris en tenaille entre La France insoumise et le RN". Une tenaille qui, selon lui, fait "porter (à la France) le risque de la grande déchirure".
Gabriel Attal estime que LFI et le RN "carburent à la division, à la haine, à la stigmatisation d’une partie des Français", "s’éloignent des valeurs de la République" et "mettent en danger notre économie". "Je crois profondément que LFI alimente le RN et que le RN alimente LFI", ajoute-t-il.
Comme le chef de l'État, dont il reprend certains éléments de langage, le Premier ministre croit au "sursaut français" dans les urnes, dès le premier tour des législatives dimanche 30 juin. Il en veut pour preuve la (légère) remontée de son camp dans les sondages – qui placent la majorité présidentielle "sept à huit points plus haut" qu'aux Européennes – et ses échanges avec les Français sur le terrain. Des arguments qu'il tentera de mettre sur la table, ce mardi soir, lors du débat télévisé contre Jordan Bardella (RN) – qu'il ne dit "pas prêt à gouverner" – et Manuel Bompard (LFI).
La gauche peut-elle battre le RN ? Apparemment non, selon Gabriel Attal
Gabriel Attal aura autant de choses à dire à son adversaire d'extrême droite qu'à celui de gauche lors de cet échange qui s'annonce, déjà, sulfureux. Dans les colonnes du Figaro, il ne s'est d'ailleurs pas privé de souligner que la gauche était divisée face aux positions de La France insoumise, qui aurait imposé ses choix aux autres partis du Nouveau Front populaire. Ce qui ne fait pas, selon le Premier ministre, du NFP une alternative crédible face au parti de Jordan Bardella : "La gauche n’arrive pas à tenir tête à LFI. Comment voulez-vous qu’elle soit le rempart contre le RN ?"
publié le 25 juin à 06h50, Maeliss Innocenti, 6Medias