Législatives : Gabriel Attal prolongé à Matignon après les élections ?
© Blondet Eliot/ABACA - Gabriel Attal à l'Élysée, le 3 juillet.
Emmanuel Macron envisage de conserver Gabriel Attal au poste de Premier ministre au lendemain du second tour des élections, indique L'Opinion. Un moyen de gagner du temps, alors que la situation politique post-législatives s'annonce très incertaine.
L'hypothèse d'un conseil des ministres lundi 8 juillet, au lendemain du second tour des élections législatives, a été "évoquée", explique l'entourage d'Emmanuel Macron à L'Opinion. "Le président se laisse un peu de temps", apprend-on encore. Une décision qui répondrait au souhait de procéder à diverses nominations, qui n'ont pas été signées, mercredi 3 juillet. Gabriel Attal pourrait ainsi conserver son poste de Premier ministre le temps que la situation politique se précise, alors que les élections pourraient ne donner la majorité absolue à aucun bloc.
L'actuel directeur de cabinet de Gérald Darmanin, Alexandre Brugère, se verrait ainsi propulsé directeur général de la police nationale. La possibilité de voir Emmanuel Macron procéder à ce genre de nominations avait provoqué la colère de Marine Le Pen, mardi. La députée Rassemblement national avait dénoncé "un coup d'État administratif". Ces nominations de dernière minute, avant un changement de gouvernement, sont une habitude sous la Vème République.
Gabriel Attal botte en touche
Invité de BFMTV mercredi 3 juillet, Gabriel Attal, représentant des candidats Ensemble aux élections législatives, a été interrogé sur la possibilité de sa démission du poste de Premier ministre au lendemain des résultats du second tour. Il a préféré ne pas s'avancer, assurant qu'il répondrait à cette question "le 7 juillet au soir, selon le résultat des élections". Ces derniers jours, l'hypothèse d'un gouvernement de coalition allant de la droite aux écologistes, et incluant le camp présidentiel, a été évoquée. Elle exclurait le RN d'une part, et La France insoumise de l'autre, qui pourrait être la première force de gauche dans l'hémicycle.
publié le 3 juillet à 22h06, Emmanuel Davila, 6Medias