Politique

Législatives 2024 : le NFP se déchire sur la façon de désigner un Premier ministre

© Lafargue Raphael/ABACA - Des figures du NFP, le 17 juin 2024, à Montreuil

Par médias interposés, les membres du Nouveau Front populaire, arrivé en tête lors des élections législatives, ont tous donné leur avis sur la manière dont le Premier ministre devait être désigné.

Qui sera Premier ministre ? Comment sera-t-il désigné ? Jean-Luc Mélenchon a estimé, juste après les résultats du second tour des élections législatives, dimanche 7 juillet, que le président de la République avait "le devoir d'appeler le Nouveau Front populaire à gouverner" après sa victoire lors du scrutin. Ce lundi matin, les personnalités de la coalition de gauche donnent leurs avis sur le meilleur candidat à envoyer, et le timing pour le faire.

C'est Marine Tondelier qui a allumé la mèche, sur RTL : "Dans la logique institutionnelle, Emmanuel Macron devrait appeler aujourd'hui le NFP à lui transmettre un nom de Premier ministre", a-t-elle expliqué. Concernant le nom du Premier ministre potentiel, il "doit apaiser le pays, fédérer dans son propre camp", a ajouté la secrétaire nationale d'Europe Écologie Les Verts.

Quel visage pour représenter la gauche ?

Sur franceinfo, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a également affirmé que le prochain Premier ministre devra être "issu de la gauche". Selon lui, il faut que le NFP propose un candidat "dans la semaine", en se mettant d'accord sur un profil "consensuel, (…) qui puisse dialoguer avec l'extérieur". Une position partagée par Manuel Bompard sur le plateau de France 2 : "Le président de la République a le devoir d'inviter à Matignon un ou une Premier ministre issu du NFP", a-t-il estimé, sans pour autant dévoiler de nom.

Dès lors, quel visage pourrait représenter la gauche ? Si Mathilde Panot a affirmé que Jean-Luc Mélenchon "n'est absolument pas disqualifié" pour devenir Premier ministre, le chef de file de La France insoumise ne fait pourtant pas consensus au sein du NFP. Yannick Jadot a ainsi déclaré sur franceinfo que Jean-Luc Mélenchon "n'est pas le leader du Nouveau Front populaire" et qu'il faudra "un ou une Premier ministre qui soit consensuel".

Sur BFMTV, Clémentine Autain suit également cette ligne : "Durant cette campagne, nous étions très nombreux à dire qu'évidemment cela ne pouvait pas être Jean-Luc Mélenchon". La députée qui a annoncé, comme François Ruffin, qu'elle ne "siégera pas avec La France insoumise" à l'Assemblée nationale, s'est également placée pour le poste : "Évidemment que je répondrai favorablement s'il y a cette possibilité". Et d'ajouter que Marine Tondelier "fait partie des candidatures."

publié le 8 juillet à 10h20, Guillaume Dosda, 6Medias

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