La proposition-choc d'un député Renaissance visant à interdire les grèves la veille d'événements internationaux
Invité sur le plateau de Franceinfo, dimanche 10 septembre, le député Renaissance Karl Olive a proposé d'interdire les manifestations la veille et l'avant-veille des grands événements internationaux. Une proposition-choc qui fait réagir dans l'opposition, alors que le président a été copieusement sifflé en ouverture de la Coupe du Monde de rugby.
C'est une annonce qui fait réagir. Invité sur le plateau de Franceinfo, dimanche 10 septembre, le député Renaissance des Yvelines et ancien maire de Poissy, Karl Olive, s'est dit favorable "à une loi d'exception", et ce, en vue d'interdire les grèves en marge des grands événements internationaux. Cette proposition survient deux jours après le match d'ouverture de la Coupe du Monde de rugby qui a lieu sur le sol français. Le président Emmanuel Macron a été en effet copieusement sifflé lors de son discours avant le match opposant l'équipe de France à la Nouvelle-Zélande. Le député macroniste affirme que "dans ce pays, on est toujours pour aller chercher l'aiguille dans la botte de foin".
L'opposition vent debout
Après son passage sur le plateau de nos confrères, le député Renaissance persiste et signe sur son compte X (ex-Twitter). "Interdire les grèves – dans les transports par exemple – les veilles et avant-veilles de grands événements internationaux ne me paraît pas incohérent." Et d'ajouter : "La notoriété de la France n'a pas à pâtir d'une minorité qui veut dégrader et pourrir systématiquement, gratuitement et sciemment l'image du pays à la première occasion."
Cette petite phrase glissée sur le réseau social n'est pas passée inaperçue du côté des rangs de l'opposition qui n'a pas tardé à réagir. L'insoumis Manuel Bompard s'est ainsi fendu d'un "bientôt l'ablation des cordes vocales pour empêcher les huées contre le roi Macron ?". Son collègue de la Nupes et premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a lui aussi réagi, indiquant que "quand 80 000 spectateurs qui ne se connaissent pas, sifflent le président de la République, le sage s'interroge sur les raisons plutôt que de proposer une loi d'exception". Et de préciser : "La réponse est plus de démocratie pas plus d'autocratie." Le RN parle quant à lui, par l'intermédiaire du député Jordan Guitton, d'une "tendance autoritaire dangereuse".
publié le 10 septembre à 21h15, Kévin Comby, 6Medias
