Jordan Bardella accuse les syndicats SNCF de "sectarisme"
© Shootpix/ABACA - Jordan Bardella.
Récemment, des syndicats de la SNCF ont refusé une campagne d’affichage dans les gares pour promouvoir le livre de Jordan Bardella, intitulé *Ce que je cherche*. Une initiative que le patron du RN a jugée "inquiétante pour la liberté d’expression et la démocratie".
Le 9 novembre prochain, Jordan Bardella publiera son premier livre, baptisé Ce que je cherche aux éditions Fayard. Un livre que le président du Rassemblement national entend bien promouvoir dans des lieux grands publics, à commencer par les gares. Comme l’avait révélé Le Figaro, Hachette Livre avait en effet négocié avec la régie publicitaire de la SNCF, Mediatransports, pour une campagne d’affichage dans 54 gares RER, du 25 novembre au 1er décembre prochains, puis dans 56 gares situées dans toute la France. Cependant, cela pourrait ne jamais voir le jour. Le 17 octobre dernier, deux syndicats avaient interpellé Jean-Pierre Farandou, le président de la SNCF.
"Je vous demande d'agir par tous les moyens en votre possession afin de faire arrêter cette provocation", avait ainsi écrit Thierry Nier, secrétaire général de la Fédération CGT Cheminots, sur la page Facebook du syndicat. Jordan Bardella a ainsi répondu à ces attaques lors de son passage sur CNews et Europe 1, ce lundi 21 octobre, accusant "ces syndicats d’extrême gauche" de faire "pression sur la SNCF". "On voit bien là toute l’intolérance, le sectarisme, toute cette nostalgie des régimes totalitaires qui habitent les esprits à gauche", a-t-il regretté, avant de poursuivre : "C’est quoi la prochaine étape, ils vont brûler mes livres, empêcher les gens de les acheter ?"
"Des tentatives d’intimidation"
Agacé par les critiques, l’homme politique de 29 ans a qualifié l’initiative des syndicats SNCF de "dérive extrêmement préoccupante" face à une "campagne publicitaire parfaitement normale". "C’est extrêmement inquiétant pour la liberté d’expression et la démocratie", a-t-il martelé. Des propos qui viennent donc compléter la déclaration qu’il avait faite quelques jours auparavant sur son compte X (anciennement Twitter). "Cet appel à la censure constitue une atteinte grave à la liberté d’expression", avait-il écrit, accusant les syndicats de "tentatives d’intimidation" contre la SNCF.
publié le 21 octobre à 16h10, Tanguy Jaillant, 6Medias