Inscription de l'IVG dans la Constitution : la majorité des Français soutiennent cette révision
© Michel Christophe/ABACA - Inscription de l'IVG dans la Constitution : la majorité des Français soutiennent cette révision
La constitutionnalisation de la liberté de recours à l’avortement a été votée au Sénat et à l’Assemblée. Il ne manque plus que le vote du Congrès pour que cette loi constitutionnelle soit adoptée, le 4 mars.
Le "oui" l’a emporté au Sénat et à l’Assemblée nationale, il ne manque plus que le Congrès, qui se réunira le lundi 4 mars, pour que la Constitution soit modifiée, avec l’inscription de la "liberté garantie" des femmes d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG). Une enquête YouGov pour Le HuffPost montre qu’une majorité de Français y est favorable.
Cette étude menée entre le 26 et le 29 février montre que 66 % des personnes sondées sont favorables à la constitutionnalisation de l’avortement. Les 18-34 ans et les femmes sont les catégories de population où le soutien est le plus fort, avec respectivement 76 et 71 % d’avis favorables parmi les sondés.
La gauche reste un soutien solide
Concernant les différents partis politiques, on voit une certaine différence d’opinions. Bien que la majorité ait voté cette loi constitutionnelle, la NUPES et la majorité présidentielle montrent un soutien massif, avec près de 80 % d’avis favorables.
Concernant la droite, les avis sont plus mitigés. Le Rassemblement national compte 57 % d’avis favorables. Un chiffre qui ne surprend pas quand on se souvient des positions prises par l’ancienne présidente du parti, Marine Le Pen, sur le recours à l’avortement. Elle avait parlé d’« avortement de confort » en 2012.
Les Républicains, de leur côté, ont certes voté en majorité cette loi, mais certaines grandes figures, comme Bruno Retailleau (président du groupe LR), se sont clairement exprimées contre. Il y a également Gérard Larcher, président du Sénat, qui expliquait sur France 2 que la Constitution n’était "pas un catalogue de droits sociaux et sociétaux", ajoutant que "l’IVG [n’était] pas menacée aujourd’hui en France".
publié le 2 mars à 12h36, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias