Politique

IVG dans la Constitution : seul Gabriel Attal s'exprimera pour le gouvernement au Congrès de Versailles

© Ait Adjedjou Karim/ABACA - Gabriel Attal s'exprime devant l'Assemblée, le 30 janvier dernier.

Le Premier ministre sera l'unique membre du gouvernement à prendre la parole à l'occasion du Congrès de Versailles, lundi 4 mars, annonce franceinfo. Ce scrutin réunira les parlementaires des deux chambres, qui s'exprimeront sur la constitutionnalisation de l'IVG que propose le gouvernement.

Le Congrès de Versailles réunira les parlementaires des deux chambres lundi 4 mars, dans l'optique de réviser la Constitution pour y inscrire "la liberté garantie à une femme d'avoir recours à une IVG" (interruption volontaire de grossesse). À cette occasion, aucun autre membre du gouvernement que le Premier ministre ne prendra la parole, annonce franceinfo vendredi, citant l'entourage de Gabriel Attal.

La séance doit se tenir à partir de 15h30. Une fois le discours de Gabriel Attal prononcé, viendront les explications de vote, cinq minutes durant, "en alternance entre les groupes de l'Assemblée nationale et du Sénat, dans l'ordre décroissant de leurs effectifs respectifs", précise le site de l'Assemblée. Restera enfin le scrutin, qui se tiendra sur une durée de 45 minutes, précise encore franceinfo. Plusieurs élus de la chambre basse manqueront cependant à l'appel. Sébastien Chenu (RN), Caroline Fiat (LFI), Éric Woerth (Renaissance) ou encore Éric Ciotti (LR) sont d'ores et déjà annoncés absents.

Le Sénat a voté pour le projet de loi

La constitutionnalisation de l'IVG, qui exige l'assentiment des parlementaires, a déjà connu un avancement majeur avec le vote favorable des sénateurs, mercredi 28 février. 267 d'entre eux avaient voté en faveur du projet de loi, et 50 contre, alors même que le passage par le Sénat semblait être l'obstacle principal à son adoption. Plusieurs élus des Républicains, la principale force de la chambre haute, avaient affirmé leur réticence, y compris le président du Sénat, Gérard Larcher. Ces dernières semaines de discussions auront donc eu raison de ces réserves. La délibération de lundi, au Congrès de Versailles, pourrait confirmer ce premier vote.

publié le 2 mars à 07h20, Emmanuel Davila, 6Medias

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