Politique

Le Sénat vote en faveur de l’inscription de l’IVG dans la Constitution

© Blondet Eliot/ABACA - Le Sénat réuni lors d'une séance, en février 2023.

Au total, 267 sénateurs se sont prononcés pour l'adoption de l'interruption volontaire de grossesse, soit une large majorité de la chambre haute, mercredi 28 février. Sur le réseau X, le président Emmanuel Macron a annoncé convoquer le Parlement en Congrès, le 4 mars prochain.

Le Sénat valide l'inscription de l'IVG dans la Constitution. Après plusieurs semaines d'atermoiements et d'échanges musclés, les sénateurs ont finalement voté à une large majorité en faveur de l'adoption de l'interruption volontaire de grossesse (IVG), mercredi 28 février, au Palais du Luxembourg. Au total, 267 sénateurs se sont exprimés en faveur du projet de loi déposé par le gouvernement et 50 contre, a rapporté Public Sénat.

Sur le réseau social X, le chef de l'État Emmanuel Macron a salué un "pas décisif" vers la constitutionnalisation de l'IVG, après l'adoption de l'Assemblée nationale. Les deux chambres se réuniront en Congrès, à Versailles, le 4 mars prochain, a précisé le président de la République. Après le vote du Sénat, le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a évoqué un "un vote historique" avant de se réjouir que la France "ser(a) le premier pays au monde à inscrire dans la constitution cette liberté pour les femmes de disposer de leur corps". Sur les réseaux sociaux, le Premier ministre Gabriel Attal a également salué "une avancée immense" qui "marquera l'histoire".

Une défaite pour une partie des LR

Depuis l'annonce du projet de loi, plusieurs sénateurs LR avaient affiché leurs réticences, dont le président du palais du Luxembourg, Gérard Larcher. Le 23 janvier dernier, sur franceinfo, le parlementaire avait affirmé que "l'IVG (n'était) pas menacée en France". Malgré les efforts de certains élus de droite, marqués par le dépôt de plusieurs amendements, le texte a été adopté sans altération par rapport aux termes choisis par le gouvernement. Plus tôt, mercredi, le sénateur LR Philippe Bas avait porté un amendement visant à retirer le mot "garantie" dans la formulation : "la loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse".

Mercredi, plusieurs associations pro-IVG ont manifesté devant la Sorbonne, à Paris, pour soutenir ce texte. Plusieurs élus de gauche étaient également présents. Sur X, la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot s'est déclarée fière que la France allait "écrire l'Histoire". Même sentiment de joie chez le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure. Ce dernier s'est félicité de "l'aboutissement de plusieurs décennies de combats féministes".

publié le 28 février à 20h50, Antoine Grotteria, 6Medias

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