Européennes : sous pression, Emmanuel Macron tente de maintenir le cap
© Lafargue Raphael/ABACA
80 ans du Débarquement, prise de parole au 20 heures, motion de censure... À moins d'une semaine du scrutin des élections européennes, Emmanuel Macron jette ses dernières forces dans la bataille pour sauver sa liste, souligne Le Parisien lundi 3 juin.
Emmanuel Macron sur tous les fronts. Lundi 3 juin, à six jours du scrutin des élections européennes, Le Parisien révèle que le Président est sous pression. Largement devancé depuis le début de la campagne par la liste du Rassemblement national, Renaissance peine dans les sondages. Selon une récente étude publiée par La Tribune dimanche et BFMTV, la liste de Valérie Hayer n'est créditée que de 16% des intentions de vote, contre 32,5% pour celle de Jordan Bardella. Face à un potentiel tollé électoral, le président s'agace. "Je suis obligé de tout faire", aurait-il pesté devant un invité, selon Le Parisien.
Preuve en est, l'agenda du chef de l'État sera particulièrement chargé avant dimanche 9 juin. À commencer par deux motions de censure, déposées par LFI et le RN contre la majorité, étudiées lundi à l'Assemblée nationale. Puis, le Président entend profiter des commémorations du 80ème anniversaire du Débarquement, jeudi 6 juin, pour convaincre les indécis. Pendant les journaux télévisés de 20 heures de TF1 et de France 2, Emmanuel Macron devrait s'adresser aux Français, en se consacrant notamment sur le scrutin à venir, précise Le Parisien.
Préparer la suite
Malgré des sondages en berne, le chef de l’État ne veut pas baisser les bras. "Emmanuel Macron reste persuadé qu’on va faire un bon score, autour de 20 %, peut-être plus. Il ne veut pas entendre parler de bérézina", a confié un ministre au Parisien. "Si on est autour de 15%, je ne vois pas comment il ne peut rien se passer", analyse toutefois un poids lourd de l’exécutif.
Une défaite électorale pourrait aussi compliquer la succession politique d'Emmanuel Macron. Après deux mandats présidentiels, le chef d'État devra raccrocher en 2027, mais doit encore assurer son héritage. D'après Le Parisien, Édouard Philippe et Yaël Braun-Pivet se montreraient déjà incisifs, Élisabeth Borne et Aurore Bergé souhaiteraient prendre la tête du parti. Entre les commémorations des guerres du passé, les conflits du présent et les élections de demain, Emmanuel Macron semble définitivement mis sous pression.
publié le 3 juin à 09h50, Angéline Da Costa, 6Médias