Politique

Interview d’Emmanuel Macron aux JT de 20h : LFI et LR saisissent le gendarme de l’audiovisuel

Le chef de l’État accordera un entretien aux journaux télévisés de 20 h, sur TF1 et France 2, jeudi 6 juin, en marge des commémorations du 80e anniversaire du Débarquement. Une intervention qui suscite l’ire des oppositions, à quelques jours des élections européennes.

Pour les partis de l’opposition, rares sont les sujets qui fédèrent. Mais, ce lundi 3 juin, l’annonce d’un entretien accordé par Emmanuel Macron aux journaux de 20h, à quelques jours des élections européennes, a suscité une levée de boucliers dans les rangs de la droite et de la gauche, rapporte BFMTV. À tel point que La France insoumise et Les Républicains ont annoncé saisir l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom).

À l’origine de cette requête, une prochaine prise de parole du chef de l’État. Ce dernier s’exprimera jeudi dans les journaux télévisés du 20h, sur TF1 et France 2, à l’occasion du 80e anniversaire du Débarquement, le 6 juin 1944. Les oppositions estiment que ses propos percutent la campagne européenne, qui se clôt le 7 juin, à minuit. À cet égard, les médias sont tenus de respecter une équité de temps d’antenne entre les différentes listes selon leur représentativité.

"Injuste pour les Français"

Sur le réseau social X, le président de LR, Éric Ciotti, a réclamé "le même temps de parole" entre "l’opposition" et la majorité présidentielle. La tête de liste du parti de droite pour les européennes, François-Xavier Bellamy, a jugé sur RMC que cette prise de parole s’avérait "totalement injuste pour les Français". Selon l’eurodéputé, le locataire de l’Élysée essaie de "nationaliser ce scrutin européen".

À gauche, cet entretien irrite pareillement. Interrogée par RTL, lundi, la tête de liste des Insoumis pour les élections européennes, Manon Aubry, a indiqué que son parti saisirait l’Arcom en demandant que son "temps d’antenne soit décompté du temps de campagne de Valérie Hayer". Une requête également demandée par le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel.

publié le 3 juin à 19h40, Antoine Grotteria, 6Medias

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