Européennes 2024 : "Ne soyons pas les Britanniques qui ont pleuré après le Brexit", martèle Gabriel Attal
© Capture d'écran RTL
Invité de la matinale de RTL jeudi 30 mai, Gabriel Attal a accusé le RN de tout faire pour ne pas parler de l’Europe dans leur campagne pour les élections du dimanche 9 juin et il rappelle aux électeurs pourquoi il est important que la France reste dans l’Europe.
Alors que le Rassemblement national caracole en tête des sondages pour l’élection européenne du dimanche 9 juin, Gabriel Attal a déclaré sur RTL jeudi 30 mai que, dans cette campagne, "le RN fait tout pour ne pas parler d'Europe dans cette élection". "Parce que la réalité, c'est que leur programme, au niveau européen, équivaudrait à une sortie de l'Europe pour la France", a ajouté le Premier ministre.
Pour appuyer ses propos, Gabriel Attal a cité quelques propositions du RN comme "la fin du marché unique", l’arrêt "de la cotisation de la France à l’Union européenne" et le non-respect "de la plupart des traités" (européens, NDLR). "La réalité, c’est que ça veut dire qu’on n’est plus dans l’Union européenne", selon l’analyse du Premier ministre. "Ne soyons pas les Britanniques qui ont pleuré après le Brexit", a martelé Gabriel Attal, qui a également affirmé "qu’une très grande majorité des Britanniques regrette le Brexit".
Il a également déclaré que des Britanniques "parfois regrettent d’avoir voté dans un sens qui a été en réalité défavorable à leur pays" en expliquant que l’immigration clandestine n’a jamais été aussi haute dans le Royaume-Uni depuis le Brexit. "La question posée le 9 juin, c'est : 'Est-ce que la France sera le pays qui envoie le plus gros bataillon de députés d'extrême droite au Parlement européen ?'", a-t-il ajouté.
"La France ne sera pas plus forte en étant plus seule"
"La France ne sera pas plus forte en étant plus seule", a prédit le Premier ministre. S’il a reconnu "qu’évidemment, l’Europe a des défauts", il a aussi déclaré que "notre travail, c’est de les corriger". Gabriel Attal a rappelé que cette élection européenne n’est pas un référendum pour ou contre le gouvernement d’Emmanuel Macron. "Tous ceux qui donnent le sentiment que cette élection sera une élection nationale quelque part font le jeu de ceux qui veulent éloigner l’enjeu européen de cette élection, et notamment les extrêmes", a-t-il conclu.
publié le 30 mai à 11h14, Capucine Trollion, 6Medias