En cas de censure, Yannick Jadot propose un gouvernement transitoire entre la gauche et le bloc central
© Villette Pierrick/ABACA
Alors que le gouvernement de Michel Barnier est menacé de censure, mercredi 4 décembre, l'écologiste Yannick Jadot a plaidé, dans un entretien au Figaro, pour un "pacte républicain transitoire" avec un gouvernement dirigé par la gauche mais incluant "des ministres issus du bloc central".
Yannick Jadot dévoile sa solution pour sortir la France du blocage institutionnel dans lequel elle est engluée depuis la dissolution de l'Assemblée nationale. Dans une interview au Figaro publiée mercredi 4 décembre, le sénateur écologiste estime que si le gouvernement de Michel Barnier venait à être censuré, l'Assemblée nationale devra trouver "un accord de non-censure, autour d'un socle restreint de mesures indispensables pour les Français", entre l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire (NFP) et le bloc central macroniste.
Yannick Jadot estime qu'Emmanuel Macron n'aura d'autre choix que de nommer un nouveau Premier ministre issu du NFP "puisque notre coalition est arrivée en tête aux législatives". "À partir du moment où un tel pacte existe, je n’exclus pas qu’il puisse y avoir des ministres issus du bloc central", a affirmé le ténor écologiste, estimant néanmoins que "le centre de gravité du prochain gouvernement doit être beaucoup plus à gauche que ce qu'il est aujourd'hui."
Deux blocs amenés à s'entendre "sur des sujets transpartisans"
Yannick Jadot juge qu'un gouvernement entre la gauche et le bloc central permettrait de stabiliser le pays politiquement jusqu'à la prochaine élection présidentielle de 2027. Le NFP et la macronie pourraient selon lui s'entendre "sur des sujets transpartisans comme la justice fiscale et sociale, la proportionnelle, l'adaptation au changement climatique, le logement, l'industrie décarbonée, les services publics, les déserts médicaux, la fin de vie, le revenu des agriculteurs sans sacrifier la santé et la biodiversité". Le bloc central "doit choisir entre continuer et formaliser son alliance avec l'extrême droite ou revenir dans le champ de la République, de la démocratie et du progrès", a estimé Yannick Jadot.
publié le 4 décembre à 10h20, Quentin Marchal, 6Medias