Politique

Censure du gouvernement : sur la sellette, Michel Barnier ne se fait pas d’"illusion" à quelques heures du vote

© Lafargue Raphael/ABACA

Comme le révèle Le Parisien, le Premier ministre Michel Barnier a qualifié de "scénario le plus probable" la censure de son gouvernement, qui fait l'objet d'un vote à l'Assemblée nationale, mercredi 4 décembre.

Un gouvernement en sursis et conscient de sa probable chute. Alors que l'Assemblée nationale se penche mercredi 4 décembre, à partir de 16 heures, sur les motions déposées par le Nouveau Front populaire (NFP) et le Rassemblement national (RN), le gouvernement de Michel Barnier vit sans doute ses dernières heures. Selon les informations du Parisien, le Premier ministre ne se fait pas "d'illusion" sur sa potentielle censure qui est, selon lui, le "scénario le plus probable".

Malgré sa prise de parole aux 20 heures de TF1 et France 2, mardi 3 décembre, Michel Barnier ne serait pas parvenu à convaincre un hémicycle fracturé et sans majorité relative à voter le budget 2025. "Il reste droit, calme, apaisé, élégant. Ce n'était pas son testament mais plutôt un baroud d'honneur", confie un proche de Michel Barnier, à la sortie d'un petit-déjeuner entre le Premier ministre et les députés du socle commun de la commission des Finances. "C'est rare de voir un Premier ministre tirer les enseignements avant le couperet. Il faut bien mourir pour quelque chose", souligne un autre participant auprès de nos confrères.

Un seul précédent dans l'histoire de la Ve République

Après le déclenchement par Michel Barnier de l’article 49.3 de la Constitution, pour faire adopter sans vote le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, l’Assemblée nationale examinera donc les motions de censure déposées par le NFP et le RN. La première a toutes les chances d'être adoptée puisque Marine Le Pen a assuré que son groupe parlementaire allait la voter. Dans l'histoire de la Ve République, il faut remonter à 1962 pour trouver la trace de la seule et unique censure d'un gouvernement, celui de George Pompidou sous la présidence du général de Gaulle. Le président de la République avait alors décidé de le maintenir jusqu'aux élections législatives anticipées après la dissolution de l'Assemblée nationale. Après la large victoire des gaullistes au scrutin, Georges Pompidou a été renommé à Matignon où il restera jusqu'en juillet 1968.

publié le 4 décembre à 12h20, Quentin Marchal, 6Medias

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