Politique

Motion de censure : Bruno Retailleau dénonce "la mélenchonisation" de Marine Le Pen

© Capture X Europe 1

Mercredi 4 décembre, le ministre de l'Intérieur a pointé du doigt sur Europe 1 une "curieuse alliance de la carpe et du lapin entre les Insoumis et le Rassemblement national", qui s'apprêtent à renverser le gouvernement Barnier.

Le gouvernement de Michel Barnier a été censuré. L'Assemblée nationale a examiné deux motions de censure, l'une déposée par les députés du Nouveau Front populaire et l'autre par l'alliance entre le Rassemblement national et les ciottistes. Les deux groupes politiques avaient annoncé leur volonté de renverser le Premier ministre, nommé à Matignon depuis seulement trois mois. Dans l'histoire de la Ve République, une seule motion de censure avait été adoptée jusqu'ici, le 5 octobre 1962, contre le gouvernement Pompidou. Sur Europe 1/CNews, mercredi matin, Bruno Retailleau a déploré une "curieuse alliance de la carpe et du lapin entre les Insoumis et le RN".

"Ils apportent du crédit à Jean-Luc Mélenchon"

"C'est le RN qui va voter la motion de censure de LFI, cela veut dire qu'ils apportent du crédit à Jean-Luc Mélenchon", a dénoncé le ministre de l'Intérieur dans La Grande Interview. "C'est la mélenchonisation de Marine Le Pen. Elle accepte donc la domination politique et idéologique des Insoumis en apportant les voix de son groupe", a-t-il poursuivi. Avant d'insister : "Ceux qui vont voter la motion de censure sont en train de jouer avec le destin de la France et des Français à la roulette russe".

"En réalité, le Rassemblement national s'est allié avec la gauche, notamment à l'Assemblée, lorsqu'il s'agit de voter le budget pour ajouter des impôts aux impôts et de la dépense à la dépense", a également dénoncé Bruno Retailleau sur Europe 1/CNews. Le ministre de l'Intérieur a toutefois reconnu que le "budget d'urgence 2025 n'était pas parfait". Michel Barnier "avait quinze jours pour éviter à la France une grave crise financière", a-t-il conclu.

publié le 4 décembre à 16h20, Cédric Alexis, 6Medias

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